Sorti le 29 octobre 2013
Constamment évoluer est difficile pour un groupe. Tous les groupes, après quelques albums, sont confrontés à cette étape difficile lors de laquelle ils doivent décider s’ils s’accrochent à leur vieux son/leur vieille formule ou s’ils tentent de nouvelles choses. Skeletonwitch est un de ces rares groupes capable de faire évoluer leur son tout en restant fidèles à ce qui les a fait connaître.
Quand on entend Serpents Unleashed, son cinquième opus, on a l’impression de reprendre directement là où Forever Abomination nous a laissé, tout en faisant progresser le son. Tout en restant dans le thrash métal avec infusions de black, on décèle quelques mélodies comme sur From a Cloudless Sky ou sur More Cruel Than Weak qui étaient pas mal moins fréquentes dans les albums précédents, mais sans pour autant faire de concession sur la brutalité.
Les guitares se font vraiment plaisir sur cet opus, enchaînant riffs compliqués, mélodies accrocheuses et solos superbes qui délectent les oreilles comme du nectar de métal. La section rythmique, toujours aussi puissante, suit les autres avec dess rythmes effrénés. Le seul point que je trouve un peu redondant avec le groupe est la voix du chanteur Chance Garnette : ses cris se répètent d’une chanson à l’autre. Cependant, le mixage n’accorde pas trop d’importance au chant, intégrant bien ses hurlements aux autres instruments.
Les compositions, comme sur les précédents albums du groupe, sont relativement courtes, ne dépassant pas souvent les trois minutes. More Cruel Than Weak, la plus longue, dure à peine quatre minutes, incluant une longue intro. La durée des compositions nous permet cependant de bien apprécier chaque pièce sans que celles-ci ne deviennent redondantes.
Burned from Bone, Unwept ou encore la pièce-titre sont d’autres morceaux qui sortent du lot, qui demeure dans son ensemble excellent. Même après plusieurs écoutes de chaque album du groupe, j’ai de la misère à déterminer lequel je préfère entre Serpents Unleashed et Forever Abomination.
À écouter : Burned from Bone, Unwept, More Cruel Than Weak
8,8/10
Par Sacha Dürig