Über Alles – Chilly Gonzales

Gonzales Uber AllesSorti le 7 mars 2000

L’an 2000 : Jason Beck lance un premier album sous le pseudonyme Chilly Gonzales. Dans son livret, il semble se décrire comme un super vilain juif; sur album, Gonzales se transforme en MC et nous offre un album de musique essentiellement électronique, où il émet quelques commentaires par-ci par-là… la plupart du temps plutôt désobligeants.

Chilly in F minor ouvre, doucement l’album : on y entend simplement le pianiste jouer un discret piano jazz, en lo-fi (on entend très clairement les défauts d’enregistrement). Cette douceur deviendra Real Motherf***in’ Music, puis Worst MC, puis Let’s Groove Again, aux rythmes électroniques plus assumés. L’humour de Gonzales transparaît déjà dans Worst MC, ce qui se confirmera plus tard dans l’opus.

Dans Why Don’t We Disappear, on a droit à une participation de Sticky, qui ajoute une certaine lascivité à la musique de Chilly Gonzales. Elle peut d’ailleurs aussi être entendue dans You Are et dans Cover Him with love, plus loin dans l’opus. Celles-ci se démarquent par leurs mélodies, très envoûtantes, et qui concluent l’album sur la bonne note.

Mention à Gringo Star, autant pour son titre comique que pour le ton agressif de l’artiste lorsqu’il prend le micro pour insulter son auditoire, puis à Clarinets, qui met de l’avant l’instrument du même nom. Sinon, on retient surtout les longueurs, qu’on peut aisément entendre dans Walked for Hours (malgré quelques passes jazz intéressantes), ainsi qu’à quelques autres moments dans l’album.

Si on met l’album Über Alles dans la perspective d’un album parmi tant d’autres de Chilly Gonzales, où il s’amuse allègrement dans différents concepts, on a droit à quelque chose de très intéressant, où il se transforme essentiellement en MC le temps d’une session en studio. Par contre, l’album était en fait son premier à paraître, ce qui était assez risqué de la part du pianiste, qui n’avait pas encore cette réputation. Du coup, l’album ne paraît pas au bon moment dans la discographie de l’artiste… quoique cela n’a jamais arrêté l’extravagant artiste.

Director’s Cut

L’album a été réédité en 2010, en version Director’s Cut : celle-ci contient deux titres supplémentaires, soit Chilly in D minor, et l’étrange Erotobot, qui sonne exactement comme des adolescents avec un peu de rythme qui découvrent les sons bizarres d’un vieux clavier Yamaha. Vous voyez le genre.

À écouter : Let’s Groove Again, Why Don’t We Disappear, Love Scene // Bonus : Chilly in D minor

6,4/10

Par Olivier Dénommée

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