No Filter – Michael Kaeshammer

CDDIGI-2.1BSorti le 16 septembre 2016

Le pianiste et chanteur Michael Kaeshammer n’arrête jamais : à peine un an après sa dernière sortie The Pianist, il lance un onzième album studio, intitulé No Filter. Celui-ci est impressionnant dans la mesure où il a été enregistré en «live» en studio, lors de deux jours de session seulement. Surtout, ce nouvel album semble combiner des influences multiples que le Canadien s’approprie très bien.

Les premières secondes de Letter from the Road nous laissent apprécier son stride au piano, avant que sa voix et le reste du band n’entrent en scène. On sent immédiatement qu’on aura droit à un opus énergique et divertissant, dans un registre très accessible. Plus modéré dans le tempo, mais aussi entraînant, Nothing Seems to Reach You vise aussi dans le mille.

On change momentanément de registre dans Late Night Train, avec une très belle ballade piano-voix, avant de passer à l’instrumental : Westcoast Spirit offre un morceau au piano solo tout simple, mais très entraînant.

En plein milieu de l’album, Everybody Catches Love Sometimes, simplement avec l’efficacité de son refrain, est probablement la chanson la plus mémorable. Les solos en seconde moitié de chanson confirment cette impression. S’ensuivent des airs à tendance gospel (Sweet Grace), une autre ballade (Back into the Pen), une chanson qu’on imagine chantée par Michael Bublé (Talk to Me Baby), et une petite instrumentale pour finir (Sunset). Toutes les chansons ou presque ont un petit quelque chose, souvent très subtil, qui retiendra d’attention et donnera envie de les réécouter.

Associé principalement au jazz et au boogie-woogie, Michael Kaeshammer est très loin de se limiter à ces registres dans No Filtrer. Au contraire, son côté jazz est très discret (il se permet des accents jazzy, mais sans plus), et on sent que l’artiste suit le courant des jazzmen canadiens qui veulent explorer davantage leur côté pop. Pensons, entre autres, à Nikki Yanofsky et à Laila Biali qui ont aussi fait ce virage dans les dernières années. L’album offre un bel éclectisme, sans qu’on ait l’impression de faire affaire à un collage forcé. Un très bon coup qui confirme la maturité et le talent de l’artiste.

À écouter : Late Night Train, Westcoast Spirit, Everybody Catches Love Sometimes

8/10

Par Olivier Dénommée

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