Sorti le 23 septembre 2016
De Limoilou, le quatuor Mauves a déjà lancé deux albums en français à saveur folk et rock. Son troisième effort studio, Coco, permet au band d’ajouter des subtiles touches plus jazz à sa musique toujours très intrigante.
Le tout démarre avec J’ai tout essayé, aux sonorités lourdes et un peu garage, mettant de l’avant la voix toujours nasillarde d’Alexandre Martel, un des chanteurs. Ça m’a aussitôt rappelé la musique de The Black Angels. Par contre on demeure pas longtemps dans la même ambiance : Vélomoteurs y va se sonorités plus légères et planantes, laissant la place aux textes qui ne sont pas moins planants.
Les dix pistes de l’album voyagent beaucoup. Longtemps prend des airs rétros, alors que Les mots de gare nous berce tout doucement les oreilles. La carte des feux assume un folk très minimaliste (qui manque toutefois un peu de mordant), qui clashe d’autant plus avec les très entraînantes Parc du Portugal et Nouvelle-Calédonie (qui nous fait faire le tour du monde en 2 minutes 47) juste après. Après ces deux morceaux hyper accrocheurs, Eh fille tombe un peu à plat, mais le blues-rock de XXIe nous réveille pour finalement conclure avec la douceur de Le petit jour. Même si le groupe semble plus à l’aise avec des morceaux plus rythmés, il n’a pas du tout manqué son coup pour cette petite ballade folk chargée en belles harmonies vocales berçantes à souhait. On pouvait difficilement demander mieux pour conclure ce troisième album.
Finalement, que retient-on de Coco? Les quatre gars sont toujours aussi complices, et s’amusent dans des ambiances éclectiques, parfois très accrocheuses, parfois moins amicales pour l’oreille. De toute façon, ce n’est pas comme si Mauves faisait dans le compromis. Prenez quelques écoutes pour apprivoiser l’album et vous allez probablement découvrir de bien belles chansons qui vous accrocheront de façon inattendue.
L’album est disponible sur Bandcamp.
À écouter : Vélomoteurs, Parc du Portugal, Le petit jour
7,8/10
Par Olivier Dénommée
Critique de salon 