Sorti le 21 octobre 2011
Considéré comme l’héritier des chanteurs pop-jazz des années 1950 tels que Frank Sinatra ou encore Dean Martin, le crooner italo-canadien Michael Bublé fait partie de la scène internationale depuis belle lurette (spécialement depuis le succès mondial de son album éponyme Michael Bublé en 2003). Il va de soi pour un chanteur de sa trempe d’enregistrer un album de Noël et c’est en 2011 que paraît Christmas, rassemblant les plus grands succès du temps des fêtes.
Conservant son crédo habituel, Michael Bublé nous présente un disque léger et agréable à écouter, saveurs jazz incluses. La première piste est d’ailleurs parfaite pour introduire l’atmosphère générale de l’album : It’s Beginning to Look a Lot Like Christmas nous berce doucement et nous donnes envie de sortir nos décorations et de boire un bon chocolat chaud. Cette même sensation nous suit dans des chansons comme All I Want for Christmas is You, Have Yourself a Merry Little Christmas et I’ll be Home for Christmas. Seule pièce originale de l’album : Cold December Night, qui est un petit coup de cœur personnel. Plus populaire que jazz, la chanson est «quétaine» à souhait (juste assez).
La surprise de cet album est certainement Jingle Bells. Enregistrée avec les Puppini Sisters, qui donnent une saveur swing à la chanson que l’on connaît (un peu) trop. Cette reprise est rafraîchissante et nous redonne envie d’écouter encore et encore la populaire chanson. Ce n’est d’ailleurs pas la seule collaboration de l’album puisque dans la chanson White Christmas, Bublé partage le micro avec la chanteuse canadienne Shania Twain et interprète également le «mashup» des chansons Mis Deseos et Feliz Navidad avec l’interprète mexicaine Thalia.
Le seul vrai imposteur dans cet album est la reprise de l’Ave Maria de Schubert, qui ne cadre absolument pas avec l’ambiance générale que dégage ce disque, surtout qu’elle est placée juste avant Mis Deseos/Feliz Navidad, qui nous emmène complètement ailleurs musicalement. L’idée de départ n’est pas mauvaise puisque l’accompagnement à la harpe dégage une douceur que l’on retrouve dans les pistes précédentes et on sent que le chanteur a réellement eu envie de mettre ce grand classique à sa sauce, mais pour moi cela ne fonctionne pas et cela brise le fil musical qu’il avait si bien installé (sans parler de la très mauvaise diction latine de Bublé). Mention également à la chanson Blue Christmas qui est identique à la version originale d’Elvis Presley et qui, malheureusement, clashe avec les autres chansons.
Version deluxe
Une édition de l’album contient trois pistes en bonus : Winter Wonderland, Frosty The Snowman et Silver Bells. Trois pièces cadrent parfaitement dans ce que nous présente Bublé (j’aime particulièrement Frosty The Snowman puisqu’elle est reprise encore une fois de façon «swingée» avec les Puppini Sisters qui sont indéniablement une découverte dans cet album). J’aurais cependant inversé l’ordre des deux dernières pièces, Silver Bells n’étant pas la chanson idéale pour terminer un album, même si cette version en collaboration avec Naturally 7 est nettement plus jolie que toutes celles entendues auparavant.
Christmas est pour moi un incontournable du temps des fêtes. Que ce soit lors d’un souper en famille en fond musical ou à écouter dans notre iPod lors d’une randonnée hivernale, on ne se tanne pas de l’écouter (en passant l’Ave Maria).
À écouter : It’s Beginning to Look a Lot Like Christmas, Jingle Bells, Cold December Night
8,7/10
Par Audrey-Anne Asselin