Sorti le 3 mars 2017
Frànçois & The Atlas Mountains est une formation française/britannique, mettant de l’avant le chanteur français Frànçois Marry et une musique aux sonorités terriblement anglophones. Cela crée un mélange bien particulier, surtout pour les non initiés (dont je suis). La rumeur veut d’ailleurs que le nouvel album, Solide Mirage, ne soit pas le meilleur pour découvrir le band. Essayons quand même et voyons ce qu’il en est.
Commençons en force avec Grand Dérèglement : une musique puissante et chargée, mais assez ensoleillée dans ses lignes de guitare versant dans le registre indé. La voix particulière de Frànçois vient quelque peu déstabiliser la chose, elle qui n’est pas nécessairement la plus mélodique et qui chante dans un registre typiquement français. Après plusieurs écoutes, on en oublie parfois la langue du chanteur. C’est notamment le cas dans Tendre est l’âme.
L’album varie ses intensités d’une chanson à l’autre, mais la voix, elle, semble presque toujours sur le même ton. Difficile de s’y retrouver, mais notons quand même quelques chansons où la voix de Frànçois Marry semble davantage mise en valeur : la douce ballades 1982 et Rentes écloses, l’énergique Âpres Après, la punk Bête morcelée et la surprenante Jamais deux pareils. En fait, Frànçois semble le plus à l’aise dans les extrêmes, comme ce sont ces chansons qui retiennent vraiment l’attention et qui donnent envie d’en entendre plus.
Après avoir écouté l’album plusieurs fois, on s’habitue au français sur une musique anglaise, puis on en vient à juste apprécier l’ensemble sans se poser de question. C’est en se mettant en mode «écoute attentive» que les «défauts» de la première écoute resurgissent. L’album Solide Mirage est donc très particulier dans la mesure où il sera soit le meilleur album du moment (surtout pour sa musique), soit le plus désagréable (peut-être pour la voix, disons-le parfois irritante), selon votre mood. Les rumeurs laissaient entendre qu’il est plus difficile d’approche de les précédentes sorties de Frànçois & The Atlas Mountains, et on n’a pas de difficulté à y croire.
À écouter : Tendre est l’âme, 1982, Jamais deux pareils
7/10
Par Olivier Dénommée