Sorti le 17 mars 2017
Après l’année sabbatique que le Canadien Chilly Gonzales a prise, on se demandait ce qu’il pouvait bien nous réserver à son retour. La réponse a été assez rapide : il s’est allié à l’ancien chanteur de Pulp, Jarvis Cocker, pour enregistrer l’album Room 29 au Chateau Marmont de Hollywood. Un album fascinant mélangeant la touche pianistique de Gonzales à la voix particulière de Cocker.
La piste-titre démarre tout en douceur l’album collaboratif. Chilly Gonzales nous ramène à l’ambiance de ses Solo Piano alors que Cocker nous parle de la salle 29. Plus proche du spoken word que du chant, c’est essentiellement cette ambiance à laquelle on aura droit au fil de l’album de 50 minutes avec, à l’occasion, des passages seulement instrumentaux : c’est le cas de Marmont Overture et de The Tearjerker Returns.
Le single Tearjerker est une des pièces-phare de l’album, où les deux artistes travaillent en symbiose (notez que The Tearjerker Returns en est une version instrumentale). On devrait aussi mentionner Clara, qui reprend la musique de Armellodie (tirée du premier Solo Piano), ou encore Bombshell, plus chargée et aussi plus chantante du côté de Jarvis Cocker, et la douce Salomé. Dernière mention pour A Trick of the Light, qui atteint une belle intensité en plus de 7 minutes.
Toutes les pistes ne resteront pas en tête, mais on frappe fort avec la finale, Ice Creams as Main Course, avec des émotions en montagnes russes. À travers l’album, on ne comprend pas toujours ce que Jarvis Cocker veut nous dire, mais on sent la vibe qu’on cherche à nous transmettre et cela nous suffit. Reste que 16 pistes, presque toutes piano-voix, ça fait long à la fin, et on sent quelques longueurs à l’occasion. Cela reste un projet intéressant et passablement déstabilisant, surtout lors de la première écoute. Le projet ne passera probablement pas à l’histoire, mais il propose quelque chose de bien intéressant qui vaut certainement une petite écoute!
À écouter : Tearjerker, Bombshell, Ice Creams as Main Course
7,3/10
Par Olivier Dénommée
Critique de salon 