Sorti le 2 décembre 2016
Âgée de seulement 12 ans, la jeune Américaine Grace VanderWaal a remporté la onzième édition de la populaire émission America’s Got Talent en septembre dernier. Trois mois après sa victoire, elle lance son premier EP Perfectly Imperfect, dont elle signe paroles et musique en plus de faire preuve d’une maturité vocale tout à fait exceptionnelle dans une délicieuse musique folk-pop.
L’album débute avec celle qui l’a propulsée au sommet et lui a valu des millions de vues sur la toile, I Don’t Know My Name. On la compare rapidement à Taylor Swift, s’accompagnant au ukulélé dans cette chanson (comme dans plusieurs autres). On parle vraiment d’une pièce folk pop bien assumée et catchy à souhait. On remarque tout de suite le timbre de voix mature de la jeune chanteuse qui jamais ne trahit son âge. On poursuit avec Clay, qui ressemble rythmiquement beaucoup à la pièce précédente, laissant cette fois-ci la place au piano comme instrument d’accompagnement. Encore une fois, la magie des mélodies simples et accrocheuses de Grace VanderWaal opère et charme dès les premières notes. Ajoutons que les thèmes de ses chansons sont toujours appropriés pour une fille de 12 ans, Grace s’inspirant majoritairement de ce qu’elle voit à la télévision et lit dans les magazines.
C’est Light the Sky qui marque particulièrement, placée en milieu de disque. Dans toute sa douceur, Grace VanderWaal laisse couler les mots simplement, accompagnée de son fidèle ukulélé. On a même droit à des changements de tempi qui ajoutent de la structure à la chanson et la rendent encore plus vivante. Elle est suivie de la sublime Beautiful Thing, dont les paroles émouvantes (mises en musique d’une façon tellement romantique) vous arracheront quelques frissons en cours de route. On se contente ici du piano comme seule instrumentation, mais on ne se serait pas plaint d’une ligne de violon ou violoncelle pour agrémenter le tout et ainsi pousser la touche lyrique jusqu’au bout. On termine finalement avec Gossip Girl, seule pièce laissant entendre une énergie plus rock, plus libre. On laisse une place aux percussions pour la première fois, donnant une facette moins «petite fille» au morceau. On peut d’ailleurs y entendre une voix plus franche, rocailleuse par endroits, où se mélange même une section d’harmonies vocales bien étoffées. On clôt avec un descrescendo qui nous ramène au ukulélé et la voix seulement, terminant le mini-album de la même façon qu’il a commencé.
Il est vraiment formidable de constater le talent immense de Grace VanderWaal qui, en plus de faire preuve d’une grande maturité au niveau des textes et des musiques qu’elle crée, nous offre une voix solide digne des meilleures interprètes actuelles. On annonce déjà un disque complet pour 2017 et nous l’attendrons avec grande impatience, espérant goûter une fois de plus à cette joyeuse simplicité qu’apporte dans nos cœurs Grace VanderWaal avec son art.
À écouter : Light The Sky, Beautiful Thing
8/10
Par Audrey-Anne Asselin