Sorti le 28 avril 2017
Découvert en 2013, le trio new-yorkais Wilsen vient de lancer un tout premier album complet, avec quelques EP relativement remarqués. Dirigé par la voix sublime de Tamsin Wilsen qui donne son nom au projet, le groupe entre dans la cour des grands avec I Go Missing In My Sleep.
À peu près rien dans la production ne laisse entendre qu’on a affaire à un premier album tellement c’est bien ficelé. Il faut dire qu’on commence l’écoute avec l’excellente Centipede, où on se laisse bercer par la douce voix de Tamsin Wilsen. Ses deux collègues, Drew Arndt (basse) et Johnny Simon (guitare), contribuent aussi grandement aux ambiances lentes, mais légères.
Ceux qui suivent Wilsen depuis longtemps connaissent bien l’énergique Garden, le premier single de l’album et seconde piste de l’album : lancé en mai 2015, il devait annoncer un album complet… plus tard la même année. L’attente a été plus longue, mais a visiblement valu la peine. Une fois de plus, la musique et la voix créent un tout très convaincant qui s’écouterait encore et encore.
Comme l’ensemble de l’album (11 chansons) reprend une énergie très similaire, concentrons-nous sur celles qui sortent du lot : Heavy Steps porte bien son nom avec une certaine «lourdeur»… enfin, lourdeur pour de la dream pop planante! Quant à Otto, on fait un certain rapprochement avec les compos plus audacieuses de Agnes Obel, avec une instrumentation différente bien sûr. Puis A Parting se retrouve dans la liste des morceaux les plus entraînants de l’album, même si on perd un peu de la mélodie de la chanteuse dans le processus.
Mention spéciale au build-up particulièrement réussi de Emperor. Cette fois, il faut féliciter le jeu de batterie qui ajoute vraiment beaucoup au succès de l’ensemble. Cette belle chanson est suivie de la discrète Final. Contrairement à son nom, elle ne termine pas l’album, laissant plutôt la place à la longue Told You. Si on avait retranché une minute ou deux à cette finale, ça aurait été parfait.
L’album I Go Missing In My Sleep est une véritable réussite, réunissant une voix touchante et une musique qui vient nous chercher presque à tout coup. Évidemment, Wilsen ne révolutionne pas le genre, mais part sur des bases très solides avec un premier album. Lorsque le mood est bon, cet opus s’écouterait aisément en boucle. Espérons qu’on n’ait pas à attendre aussi longtemps pour un second album!
À écouter : Garden, Dusk, Emperor
7,9/10
Par Olivier Dénommée