Cloud Nine – Kygo

Sorti le 13 mai 2016

Le nom du DJ norvégien Kygo a sérieusement commencé à circuler en 2015, à l’aide de différentes singles à succès. Ce n’est pourtant qu’en 2016 que son premier album est sorti officiellement : Cloud Nine reprend la plupart de ses chansons à succès, naviguant entre le tropical house et le deep house.

Kygo semble se démarquer par son sens des mélodies, autant celles des chanteurs invités que celles de l’instrumentation, souvent près d’instruments acoustiques. Intro nous plonge pendant deux brèves minutes dans un univers très atmosphérique. Il semble à l’aise dans ce type de composition : peut-être se garde-t-il une ouverture pour une autre carrière dans le registre new age dans quelques années? On a à peine le temps de se poser des questions que Stole the Show prend la place. C’est la voix de Parson James qu’on entend pour rendre justice à la musique de Kygo. Le début est un peu long, mais quand le beat arrive pour la première fois, on comprend où ça s’en va. L’instrumentation forte du refrain est une des marques de commerce du jeune producteur et se fait très entraînante malgré nous. Fiction (avec Tom Odell) vit une situation similaire : le début est plus ou moins intéressant, mais le refrain vient tout justifier.

Raging avec Kodaline semble avoir été mixé moins fort que le reste… cela la rend automatiquement beaucoup plus discrète dans cet imposant album de 55 minutes. Dommage! S’ensuit le tout premier hit de Kygo : Firestone, avec la voix de Conrad Sewell. Personne n’est surpris d’un tel succès : le build-up est impeccable et les mélodies sont fortes du début à la fin. Un incontournable de l’album.

Happy Birthday, où on reconnaît la voix de John Legend, a été mal utilisée. Il aurait mérité une meilleure mélodie, et surtout un peu plus de profondeur dans les paroles. On est portés à dire la même chose de I’m in Love avec James Vincent McMorrow. Il faut dire que si Kygo est excellent pour créer de la musique envoûtante, les paroles sembles plus laborieuses et manquent en général de profondeur. Il réussit tout de même assez généralement à bien le cacher. Oasis est un bon exemple de chanson réussie : les mélodies sont tellement fortes de la part de Foxes qu’on se fiche complètement que ce soit une énième chanson au sujet cliché de l’amour. Il faut ensuite attendre à Stay (avec Maty Noyes) pour avoir droit à une autre chanson aussi accrocheuse. Carry Me (avec Julie Michaels) vaut aussi le détour. On fait appel à Angus & Julia Stone pour la finale, For What It’s Worth. La chanson est douce et bien amenée, mais on aurait préféré un morceau plus fort qui nous restera en tête.

Même si de nombreux petits bémols apparaissaient au fil de l’écoute, il faut rappeler que cela reste un album puissant est généralement très ensoleillé qui s’écoute très bien en boucle. Kygo n’est encore qu’un jeune DJ, alors il fait encore ses classes. Il sera à suivre dans les prochaines années.

À écouter : Firestone, Oasis, Carry Me

7,8/10

Par Olivier Dénommée

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