Sorti le 8 avril 2016
Le maintenant très populaire trio originaire du New Jersey nous charme depuis quelques années avec son folk rock accessible qui a fait sa renommée dans un premier album homonyme. Le second album Cleopatra reste dans cette même veine en offrant un matériel semblable à ce que l’on connaît de la formation, qui garde le même cap d’année en année.
On a premièrement Sleep on the Floor pour donner le ton à l’opus. Entraînante à souhait, la piste laisse entendre des rythmes enjoués à la guitare et aux percussions alors que le violoncelle tenu par Neyla Pekarek se fait plus discret. Ophelia, quant à elle, nous expose le revers de la médaille de la célébrité. Curieusement, la musique nous laisse croire en un morceau léger, alors qu’il décrit plutôt les difficultés que peuvent amener les rencontres amoureuses lorsque l’on est connu. Il s’agit probablement du plus gros hit de cet album, ayant trôné au sommet des palmarès radiophoniques à l’été 2016.
On poursuit avec Cleopatra, chanson-titre du long jeu et certainement l’une des favorites. Déjà, on plonge dans un folk pur avec une ambiance vive qui file à toute allure. Il est certain que Wesley Schultz nous charme avec sa voix timbrée qui serait tout aussi efficace dans un contexte purement country qu’ici dans un folk rock assumé. Angela permet quant à elle d’apprivoiser une douceur qui avait été écartée jusqu’à maintenant. On laisse entendre le violoncelle davantage, quoiqu’il persiste dans sa discrétion. Même chose pour la magnifique In the Light, qui fait tout simplement du bien.
Retour en arrière pour mentionner la très passable Gun Song qui ne fait que répéter le principe des premières pistes de l’album, mais dans un tempo plus lent qui, à la longue, se laisse difficilement apprécier. Il faudra se rendre au tout dernier morceau, Patience, pour trouver un changement intéressant dans ce qui nous est proposé. Même si rien n’est complètement mauvais, les quatre dernières chansons avant la fin reste plutôt semblables et donc, difficiles à différencier. Elles contribuent malheureusement à rentre cette deuxième partie d’album plutôt ordinaire.
Après plusieurs écoutes, il reste difficile d’avoir une opinion claire du projet. D’une part, on offre un folk rock accrocheur qui fonctionne dans la première partie du disque. D’autre part, on garde l’impression que le groupe n’évolue pas, que c’est du pareil au même et que, malgré plusieurs bonnes chansons, on sent rapidement un essoufflement au niveau de l’inspiration. Espérons que le groupe se permettra quelques folies lors d’un projet futur.
À écouter : Cleopatra, In the Light, Patience
7/10
Par Audrey-Anne Asselin