Howl – Feathership

Sorti le 8 avril 2014

Le projet Feathership est centré sur la collaboration de Jean-Philippe Sauvé et de Vincent Blain, deux artistes montréalais déjà très prolifiques. Après un premier EP homonyme en 2009, le groupe indie-folk a lancé l’album Howl, présentant davantage son éventail d’influences.

On commence déjà par la pièce-titre Howl. Il y a quelque chose d’un peu sombre dans la guitare, puis dans la mélodie au début, jusqu’à ce que le ton s’allège soudainement, pour le plaisir de nos oreilles. C’est que le folk déprimant ne manque déjà pas de représentants. L’effet de passer de l’ombre à la lumière et vice-versa à quelques reprises dans la chanson est somme toute réussi, et semble montrer deux facettes bien distinctes du duo. Pas une mauvaise idée, mais on apprécie bien plus les chansons plus assumées comme Lion’s Home, qui offre un build-up bien construit sans trop jouer avec nos émotions.

Bonne nouvelle : le duo masculin ne s’empêche pas de faire appel à des voix féminines pour améliorer ses chansons. On l’entend un peu dans Buried Shame et dans la berçante Reverie. Parmi les bons coups de l’album, ajoutons notons les lignes de cuivres de Girl qui ajoutent un petit quelque chose de bien agréable à cette mélodie qui manque un peu de mordant.

En revanche, Morning Love changeait trop drastiquement de registre, se lançant plutôt dans le rock rétro plutôt que dans le folk, alors que Missing You tombe carrément dans la musique enfantine. Ajoutons Tumbling à la petite liste des chansons qui auraient pu faire l’objet d’un autre projet.  L’idée est bonne sur papier, mais brise gravement le rythme établi depuis le début de l’album. Silent Frames, elle, va plutôt vers le folk-rock, mais la différence est moins violente avec le début de l’album alors ça passe un peu mieux. Puis, après de longues minutes à avoir délaissé le petit folk guitare-voix, on y revient pour la conclusion avec Stranded Tonight. Le genre de folk repris aujourd’hui avec un certain succès par le chanteur Aliocha.

L’album Howl est plutôt bref, à peine une trentaine de minutes. Le but du duo ne semble pas très clair : pourquoi s’identifier comme un groupe folk s’il passe près de la moitié de son premier album à ne pas faire de folk? Le projet aurait été plus cohérent sans Morning Love, Missing You, Tumbling et même à la rigueur Silent Frames, qui nous écartent de ce que le groupe a à offrir de plus beau. Dommage, car le potentiel était bien évident!

L’album est notamment disponible sur Bandcamp.

À écouter : Lion’s Home, Buried Shame, Reverie

6,4/10

Par Olivier Dénommée

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