Beauty and the Beast (Original Motion Picture Soundtrack) – Bande sonore par Alan Menken

Sorti le 10 mars 2017

Il était attendu depuis de longs mois, le live action remake de La Belle et la Bête de Disney. Originalement parue en 1991, l’œuvre musicale d’Alan Menken renaît dans une version toute rafraîchie, avec en prime de nouvelles chansons qui ont de quoi devenir, elles aussi, des grands classiques. Parcours de la bande sonore originale et de ses interprètes.

Comme toute bonne œuvre musicale, on commence la tout avec une réelle ouverture (Overture), qui se veut un pastiche des différents thèmes qui seront entendus dans la prochaine heure. Toujours apprécié, ce genre de pièce donne vraiment le ton et nous met parfaitement dans l’ambiance. Il n’y a pas meilleure façon de se glisser dans l’univers des personnages avant de poursuivre vers le Main Title : Pt.1, qui fera la mise en contexte de l’histoire.

Juste après, c’est la diva Audra McDonald qui se fera entendre la première dans l’Aria. Reconnue pour sa polyvalence en tant qu’actrice, elle en fait tout autant en tant que chanteuse, variant du registre classique au pop en un claquement de doigt. Elle campe la grandiose et extravertie Madame Garderobe (The Wardrobe). Parfaite pour exécuter cette partie, elle nous charmera du début à la fin.

Après un court deuxième prologue, on se dirige vers la (un peu longue) Belle. Enfin, la voix discrète d’Emma Watson en Belle se fait découvrir. Plutôt frêle comparée à celle de ses collègues masculins (Luke Evans et Dan Stevens), Watson réussit un tour de force en interprétant ses parties d’une voix sûre malgré sa fragilité évidente. La chanson est quant à elle très divertissante et on peut vraiment plonger dans le village particulier dans lequel le personnage principal vit. Les arrangements orchestraux sont toujours élégants et le résultat avec toutes les interventions des personnages est franchement convainquant.

Juste après ce morceau plein de rebondissements, une chanson très attendue se fait entendre : le nouveau thème How Does a Moment Last Forever (Music Box). Comme son nom l’indique, il s’agit d’un très court extrait qui met la nouvelle mélodie à l’honneur et est chantée sobrement par Maurice, le père de Belle, incarné par Kevin Kline (le thème reviendra à plusieurs autres occasions, n’ayez crainte!).

On reprend rapidement le thème de Belle pour par la suite se retrouver face à une présentation plutôt élaborée du vilain préféré de tous, le fameux Gaston, interprété par Luke Evans. Son compagnon de toujours, Le Fou (Josh Gad), nous dépeint un portrait héroïque du narcissique et égocentrique Gaston qui se permettra de pousser la note à quelques reprises. Vraiment étonnante, la voix de Evans : on ne le connaissait pas aussi bon chanteur et, franchement, on adore ses intonations et sa manière de donner vie à son personnage par sa seule voix. Il nous agace déjà, juste à l’écouter. Puis, que dire de Gad qui, vraiment, est aussi incroyable dans cette partie que lorsqu’il interprète Olaf (La Reine des Neiges). Sa voix au registre imposant ne cesse d’impressionner, particulièrement à la toute fin de la pièce.

Lumière fait son entrée musicale pour le grandiose numéro Be Our Guest. Ça fait plaisir de retrouver la voix singulière d’Ewan McGregor, qui n’avait pas refait de comédie musicale depuis Moulin Rouge en 2001. Son accent, ses intonations, tout est en place pour faire de ce morceau un petit bijou musical. Juste après, la très jolie Days in the Sun se fait douce aux oreilles et nous permet de réentendre les très jolis thèmes déjà entendus.

Something There est parfaite pour nous faire sentir le fort sentiment qui commence à s’épanouir entre la Bête et Belle. Le tout se confirmera avec Beauty and the Beast, chantée par Mrs. Potts (Emma Thompson). Même si certains n’apprécient pas particulièrement le timbre de cette dernière, elle incarne la bienveillance que l’on recherche dans ce personnage, et c’est tout ce que l’on demande.

Enfin un air digne de ce nom pour notre Bête, Evermore. Le très talentueux Dan Stevens a dû, pour les besoin de la cause, voir sa voix modifiée légèrement à l’aide d’un filtre vocal électronique pour mieux incarner l’animal, ce qui gâche un peu la pureté de la voix. Qu’à cela ne tienne, on peut y entendre un très bel interprète, alors que les talents musicaux de Stevens étaient inconnus jusque-là. La chanson est absolument divine et deviendra l’une de vos favorites, en plus d’être nouvelle de cette version du classique de Disney.

Après un The Mob Song un peu moins intéressant en version audio que lorsqu’il est présenté lors du visionnement du long-métrage, on se plonge dans une finale époustouflante supportée par notre cantatrice Audra McDonald pour commencer, reprenant la mélodie Beauty and the Beast, pour passer ensuite aux mains de notre bienfaisante Emma Thompson qui mènera le tout vers un chœur final bien senti et à couper le souffle.

La version régulière et ses extras

Nous nous sommes ici plongé dans la version régulière puisque la version deluxe ne contient que des démos supplémentaires, très peu pertinents.

On peut tout de même compter trois reprises au générique qui sont évidemment présentes dans l’album régulier. Bien sûr, Céline Dion est là pour interpréter l’une des deux nouvelles chansons de cette édition, How Does a Moment Last Forever. Un vrai coup de cœur, ce thème nous vient toucher une corde sensible et deviendra un incontournable de toute bonne compilation de Disney. (Et que dire de Céline, qui est époustouflante comme toujours).

Comme le veux la tradition, la chanson Beauty and The Beast est reprise en duo pour le générique de fin. Originalement chantée par Céline Dion et Peabo Bryson, on octroie ici aux chanteurs populaires Ariana Grande et John Legend le prestige de l’interpréter. Un peu trop pop par moment, le morceau est joli mais, sans qu’on ne sache trop pourquoi, est un peu agaçant. On termine finalement avec une reprise de Evermore par Josh Groban, qui nous permet d’entendre la chanson sans éléments étrangers rajoutés à la voix. C’est un charme de retrouver le baryton américain, qui s’est fait plus discret dans les dernières années.

La bande-sonore signée Alan Menken est tout simplement divine, toujours agréable à entendre. On sent vraiment une teinte plus classique qui s’installe avec l’orchestre et des chanteurs plus entraînés et solides (en général). La distribution est sans fausses notes (pour ne pas faire de mauvais jeux de mots) et, vraiment, on conseille l’écoute de cette œuvre à n’importe qui, ayant visionné le (magnifique) film ou pas.

À écouter : Gaston, Evermore (Dan Stevens), How Does a Moment Last Forever (Céline Dion)

8,3/10

Par Audrey-Anne Asselin

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s