
Par Audrey-Anne Asselin
Les Maskoutains ont pu être choyés le week-end dernier (du 28 au 30 septembre) de recevoir la crème de la scène musicale québécoise dans le cadre du festival Agrirock (qui n’a absolument rien à voir avec l’agriculture, en fait!). Voici un petit retour sur les moments forts des prestations qui ont pu être entendues.
Vendredi soir, c’est au Fréquences (disquaire indépendant de l’endroit) que l’on nous proposait les prestations très attendues d’Antoine Corriveau et Tire le Coyote qui ont, ma foi, su charmer la place. L’idée de garder ces deux artistes pour des prestations intimes et toutes en douceur était géniale et l’on a pu profiter du moment avec chacun d’eux. Tout d’abord avec un Corriveau généreux, qui s’est même donné le droit à quelques essais de covers à la demande du public, puis à un Tire le Coyote toujours aussi attachant avec son fidèle complice Benoit «Shampouing» Villeneuve. Il nous a présenté des pièces de son plus récent album Désherbage, qui continue de recevoir les louanges des critiques.
On se transporte ensuite au Zaricot pour le party de la soirée avec, au programme, du bon rock bien groundé. L’énergie était au rendez-vous et clairement, le public était heureux de retrouver Chocolat, avec comme leader Jimmy Hunt. Juste après, Duchess Says a offert une solide prestation et le public était en feu. Dommage pour le dernier groupe de la soirée, Les Breastfeeders, qui n’a pas su relever toute cette fougue pour clore la soirée en beauté. Il faut dire que quand on est là depuis 17h pour les premiers spectacles, on peut trouver ça long lorsque les douze coups de minuit arrivent.
Le lendemain, samedi, notre attention est attirée vers Les Louanges en prestation au Bilboquet. Le finaliste de la dernière édition des Francouvertes s’est présenté en formule solo et a su garder l’essence de sa musique en offrant un 30 minutes de musique toute en légèreté. Il était suivi juste après du groupe originaire de Québec, De la Reine, qui a lui aussi su attirer l’attention des quelques personnes présentes dans la Galerie d’art 1855 de la rue Des Cascades. La formation s’est principalement concentrée à présenter les pièces de son plus récent opus paru au printemps dernier. De l’excellente musique, et tout ça gratuitement!
En soirée, c’est Lydia Képinski qui ouvrait le bal au Zaricot. Restée très sobre dans sa prestation, on se voit un peu déçue que l’auteure-compositrice-interprète ait omis de nous faire entendre sa plus populaire chanson, Apprendre à mentir. Sinon, la prestation était intéressante, mais ne valait pas l’excellente présence de Keith Kouna, juste après Gros Soleil (anciennement Les Truands). Nouvellement papa, le chanteur s’est présenté sur scène avec toute son âme pour offrir aux fans LE spectacle de leur fin de semaine. Pari gagné, puisque la salle était survoltée et même déchaînée aux rythmes de sa poésie et de ses rythmes endiablés.
C’est à Gab Paquet, notre Michel Louvain des temps modernes, que revenait le bonheur de fermer le Festival Agrirock au bar L’Explosion. Dans un décor digne des années 80, Paquet nous a transportés dans son monde quétaine, kitsch mais ô combien assumé et convainquant. Il offre non seulement un moment de pur délice, mais une expérience libératrice qui nous fait oublier instantanément l’époque dans laquelle on vit. Gros coup de cœur!

Le Festival a mis la barre haute pour l’année prochaine avec ses artistes invités tous aussi excellents les uns que les autres. La formule des prestations en solo est sans aucun doute un must à conserver qui a su plaire à beaucoup de gens, alors que le concept des soirées au Zaricot serait à retravailler, particulièrement en termes de temps. On aurait davantage pu profiter de l’excellent Gab Paquet s’il avait joué plus tôt, et surtout pas après trois autres bands. Sinon, on se dit à l’an prochain! Moi j’y serai, et vous?
Toutes les photos : Olivier Dénommée