Sorti le 28 mai 2014
2014 a vu l’émergence d’un projet de indie-dance du nom de Men I Trust. Très vite, le groupe a lancé un premier album chargé en belles collaborations, qui laisse entendre un certain flair pour s’entourer d’étoiles qui monteront dans les prochaines années. Parmi les collaborateurs de l’album homonyme, comptons les Gabrielle Shonk, Geoffroy Sauvé et Helena Deland, notamment. Pas mal, pour un band qui débute!
Toutefois, c’est la voix d’Odile Marmet-Rochefort (notamment chanteuse-claviériste de De la Reine) qu’on entend dans la première piste, A Cycle. Un début doux, mais avec les synthés rétro bien présents. Pendant quatre minutes, on se trouve quelque part entre la modernité et les années 80… une belle ambiguïté qui sera répétée à plusieurs reprises à travers l’opus.
S’ensuit la très dansante Dazed, sortie tout droit d’un nightclub. Un peu clichée dans l’approche, mais ça fonctionne! Stay True, quant à elle, ne fait pas de doute sur ses influences datant des années 80, jusqu’à ce que la voix d’Helena Deland vole la vedette. Malgré ses 5 minutes bien comptées, la chanson passe terriblement vite. On revient ensuite à une certaine discrétion avec A Prayer, dans le même esprit que A Cycle (et avec la même chanteuse, justement).
A près un Opus instrumental, poursuivons avec System (avec les voix de «Gabrielle» et Marie-Renée Grondin), autre morceau doux qui laisse entendre un build-up intéressant, mais pas aussi fort que Endless Strive (avec Thomas Jackson), petit bijou juste après.
Nasty Ostinato As Nauseam Snap Bass Caron est un interlude qui nous traîne dans une course folle dans les années 80, suivie d’un dialogue étrange (Extatic Memoirs), puis de Introit et ses sonorités religieuses remettant de nouveau de l’avant le talent d’Odile (en 11 pistes, on peut l’entendre 4 fois, quand même). Le mot de la fin appartient à James C. Lebens avec la bien titrée A Closing Word. Une fin légère qui en fera sourire plusieurs.
Album très éclectique que nous offre donc Men I Trust, misant sur beaucoup de belles voix talentueuses qui apportent chacune leur couleur. On sent bien quelques inégalités à travers l’opus (les interludes sont intéressantes mais tranchent un peu trop avec le reste de l’ambiance, et on sent que les morceaux plus forts se retrouvent essentiellement en première moitié d’album), mais dans l’ensemble, c’est un premier effort réussi qui ouvre la porte à beaucoup d’autres succès.
L’album est disponible sur Bandcamp.
À écouter : Stay True, System, Endless Strive
7,5/10
Par Olivier Dénommée