Sorti le 18 novembre 2016
Le blondinet Britannique se fait encore discret sur la scène internationale, et ce, malgré son style rafraîchissant (si l’on considère la décennie dans laquelle il évolue). Nous faisant découvrir des compositions originales à la façon Elton John, le jeune musicien se fait plaisir avec Blonde on Basically Ginger, mettant en vedette une belle vague de pièces énergiques, mais aussi de bien jolies ballades.
On entame le disque avec Long Time Feeling, morceau plutôt intéressant qui retient notre attention dès les premières notes. On doit dire que les accords plaqués vivement au piano nous plongent vraiment dans cet atmosphère rétro qui rappelle rapidement quelques grands noms de la pop britannique. Witness suit juste après et trouve le moyen de plaire, malgré une surutilisation du motif mélodique au refrain.
Évidemment, une ballade est toujours la bienvenue pour apaiser les esprits et Ouija n’y fait pas exception. Soft rock à souhait, la chanson d’amour à la mélodie sucrée réussit à ne pas être trop prévisible, ce que l’on apprécie grandement. On est pas trop certain de la nécessité d’une modulation au milieu de la pièce, mais on passe par-dessus sans trop de problèmes. C’est cependant à Escaping the Shade que revient notre coup de cœur, parce que vraiment la progression mélodique autant qu’harmonique a quelque chose de franchement poignant et nous réserve à plusieurs reprises des petits détours non anticipés. Force est d’admettre que Thos Henley a le chic pour les ballades romantiques.
Un peu plus tard dans l’opus, c’est l’intro oldies de 1994 qui nous décroche un large sourire. Le morceau n’a rien d’extraordinaire en soi, si ce n’est qu’il nous permet un 3min16 de pure joie. Aucune place pour le stress, fatigue ou agacement alors que le musicien nous délivre ce petit délice de chanson. On pourrait en dire autant de la piste suivante, la très jolie Basset Hound, qui, même si elle se veut plus mélancolique, nous apporte malgré tout ce sentiment de réconfort : comme quoi même les chansons tristes réussissent à nous faire grand bien.
Il ne nous reste maintenant que deux pistes à entendre : Aubrey Lane suivie de Frida. Alors que la première sonne bien, on a un peu une impression de déjà vu. Difficile de mettre le doigt dessus, mais ça fait «prémâché», cette pièce-là. Frida est par contre particulièrement belle, le genre de beauté qui apaise, qui ne cherche pas absolument à impressionner l’auditeur. Ça termine le long jeu sur une bien belle note.
Plusieurs excellents titres sont proposés par Thos Henley dans Blonde on Basically Ginger et ça fait du bien jusqu’à 3-4 écoutes consécutives; après ça, on a légèrement l’impression de réécouter les mêmes morceaux en boucle et on se lasse. Ça ne nous empêche pas d’apprécier les belles musiques proposées, mais c’est à écouter avec modération afin de ne pas perdre totalement le plaisir que nous apporte cet d’album aux allures vintage.
À écouter : Escaping the Shade, 1994, Frida
7,5/10
Par Audrey-Anne Asselin