Paradise – Lana Del Rey

Sorti le 9 novembre 2012

Après la sortie de son album Born to Die en début 2012, Lana Del Rey n’a pas chômé, et a finalement lancé un second disque la même année, le long EP Paradise. Comme les deux parutions sont souvent associées (notamment à cause de la réédition Born to Die: The Paradise Edition), on comprend qu’il n’y a pas de changement majeur de direction ici.

On commence le tout par un single, Ride. On apprécie toujours sa pop bien orchestrée et toujours planante à souhait, qui s’écoute ben même si l’extrait n’a pas connu le succès escompté à l’époque. S’ensuit un petit passage au trip hop avec American, une chanson bourrée de référence à d’autres artistes ou leurs succès. Et un peu comme son Diet Mountain Dew dans son précédent album, la chanteuse chante son ode au Cola cette fois.

On tente quelque chose de plus épique avec Body Electric. L’effet est plutôt réussi, mais on note une certaine faiblesse au niveau du refrain à cause des répétitions lassantes. Sans cela, la chanson avait le potentiel d’être un incontournable du EP. Aux antipodes de l’intensité, Blue Velvet (une reprise) assume pleinement la douceur de Lana Del Rey, ce qui se traduit aussi très bien dans la musique. Mentionnons tout de même Gods & Monsters, juste après, qui réussit mieux que Body Electric à offrir un refrain fort.

Si Paradise devait avoir un intrus, ce serait Yayo. Les mélodies plaintives (et aiguës pour l’artiste) vont trop loin ici, au moins de vite rendre la piste intolérable. Au moins, la finale Bel Air réussit bien à nous faire oublier ce faux pax avec un morceau enlevant, presque berçant, mais aussi familier à l’oreille.

Notre critique de Born to Die soulignait différentes énergies qui n’allaient pas toujours très bien ensemble. Dans Paradise, force est d’admettre que Lana Del Rey s’est concentrée sur ce qui fonctionne bien et que ça donne un produit plus cohérent. Enlevons Yayo et on a en fait même droit à quelque chose de très solide qui n’est pas aussi «ver d’oreille» que sa chanson Summertime Sadness, mais qui est peut-être entre plus intemporel.

À écouter : Ride, Gods & Monsters

8/10

Par Olivier Dénommée

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