Sorti le 19 janvier 2018
Pour son second EP, l’auteur-compositeur-interprète Éric Charland a fait appel à Éric Goulet à la réalisation pour bien rendre ses chansons à saveur électro-pop. Le jeune artiste offre des mélodies fortes, et des textes qui lui semblent très personnels dans cette sortie au titre inspiré : La tristesse n’est qu’une saison.
C’est avec force que l’on commence, avec Seuls à deux. La pop est simple, mais efficace, et la voix de Charland nous berce un peu. Le sujet est archi-commun, mais le refrain frappe fort avec ses références à Au clair de la lune pour illustrer le propos. Éphémère est presque aussi efficace, et est bien représentatif du thème central de l’opus. Le seul bémol qu’on a à énoncer, c’est qu’on peut facilement illusionner le chanteur répéter «Quand les fruits d’mer», ce qui fait perdre le sérieux de la chanson.
On ralentit quelque peu le rythme avec Petite mort. On tente une formule similaire aux autres chansons, mais il manque peut-être une petite étincelle pour dire que c’est aussi réussi. Idem pour la chanson-titre La tristesse n’est qu’une saison.
Par contre, Rose et jaune, 5e et dernière piste de ce EP d’une vingtaine de minutes, exploite quelques mélodies rêveuses qui mettent bien en valeur la voix du chanteur. Il nous semble entendre un petit côté Daniel Bélanger, sans tout à fait lui ressembler. Mais dans tous les cas, ça finit plutôt bien l’opus.
En 20 minutes, Éric Charland installe très bien le registre dans lequel il a décidé de nous plonger. Le tout se passe très vite, mais on sent déjà une forte cohésion dans ce qu’il offre. Évidemment, c’est un registre qu’on peut adorer ou détester, mais on ne peut nier la cohérence, ni les nombreux éléments pop catchy, qui ne réinventent aucunement la roue, mais qui font bien leur effet. Du beau travail qui donne hâte d’entendre la suite.
À écouter : Seuls à deux, Rose et jaune
7,7/10
Par Olivier Dénommée