Sorti le 15 octobre 2013
Très actif jusqu’en 2013, le groupe Lac Estion avait comme chanteur nul autre que Simon Kingsbury, avant que celui-ci se lance en solo. En lien avec le projet, comptons aussi les noms de Vincent Blain (L’indice) à la réalisation, de Pierre Alexandre (Barrdo et fondateur de Poulet Neige) à la musique et d’Olivier Laroche à la batterie. Le dernier EP du groupe porte le titre évocateur de Sans lendemains et contient simplement trois pistes.
En fait, tous les titres du mini-album de 11 minutes 30 semblent nous donner des indications sur la fin du groupe. Une année de travail démarre le tout avec une musique pop-rock ensoleillée et très réussie. Difficile de passer sous silence les paroles au refrain «Une année de travail/Et si peu de repos/Il y a une faille/Un problème de ratio/Je ne veux pas partir».
Poursuivons avec Après la gloire, moins énergique, qui semble aussi être une grosse remise en question : «Et bien souvent on se demande c’qu’on fait là-dedans/Épuisés, les poches vides, on s’laisse prendre/Par le doute… souvent». Ça sent déjà la fin, mais pas sans une passe plus énergique vers la fin de la chanson.
La conclusion vient avec Sans lendemains, qui délaisse les interrogations sérieuses pour traiter de l’alternative trouvée pour contrer les difficultés amoureuses : la pornographie. Même si la chanson est musicalement intéressante, le thème finit quand même par nous déconcentrer quelque peu. Heureusement pour Lac Estion, il a lancé un autre extrait avant de tirer la plogue… sans quoi cette chanson aurait été la finale du groupe! Drôle d’héritage!
Le EP se termine et on se demande quoi en retenir. Sans lendemains est à la fois une œuvre trop brève et un mini-album extrêmement chargé dans la symbolique. Notez qu’il fait quand même partie d’un diptyque avec le EP Et maintenant?, paru la même année et qui fait vraisemblablement partie du même cycle de remise en question.
Il est possible d’écouter l’album sur Bandcamp.
À écouter : Une année de travail
7,3/10
Par Olivier Dénommée