Sorti le 9 octobre 2015
Le trio féminin montréalais Caveboy a lancé un premier EP homonyme en 2015, révélant ses prétentions pop alternatives, touchant autant à la dream pop, au shoegaze, qu’au new wave… À travers 6 pistes, le groupe parvient à faire entendre sa diversité d’influences tout en gardant une belle cohésion.
Something Like Summer nous frappe rapidement par le côté familier de la voix Michelle Bensimon. Il y a un quelque chose qui nous rappelle celle de Lauren Mayberry (Chvrches), en un peu moins juvénile. On est aussi frappés par la mélodie initialement plus ou moins facile à suivre, mais à laquelle on finit par prendre goût un peu malgré nous. Il y a ce petit quelque chose qui vient nous chercher et qui nous laisse croire que le reste du EP a encore beaucoup à offrir.
Justement, on n’est pas déçus avec In the Grottos, plus douce, qui laisse l’espace aux nuances dans l’instrumentation plutôt synthpop et dans la mélodie vocale qui vise en plein dans le mille. Chapeau également aux deux énergies que parvient à défendre Monochrome : une très contagieuse et dansante, l’autre plus discrète, voire mystérieuse. Notre petit doigt nous dit qu’elle doit donner de sacrés frissons en live.
Après ces chansons fortes, on sent que Love Song manque un peu de mordant, mais Home Is Where offre un build-up intéressant au fil de la piste, sans tout à fait arriver au même niveau que les bijoux du EP. Pour finir le mini-album de 6 pistes, on a droit à un morceau instrumental, Muscle Memory, pour terminer le tout en beauté et tout simplement pour apprécier les subtilités de la musique de Caveboy. Quoi demander de plus?
Le premier EP du trio montre que le talent est bien au rendez-vous pour ces musiciennes qui n’ont pas cessé de gagner du galon depuis. Il y a une belle maturité qui se dégage de l’œuvre et un désir de ne pas tomber dans la pop bonbon prévisible, rendant le tout intéressant à écouter encore et encore sans s’en lasser.
À écouter : In the Grottos, Monochrome
7,7/10
Par Olivier Dénommée
Critique de salon 