Dave Chose – Dave Chose

Sort le 27 avril 2018

Découvert en 2017 avec son passage aux Francouvertes, Dave Chose n’en est pas à ses premiers faits d’armes : on a pu l’entendre auparavant auprès du groupe Faudrait faire la vaisselle et il a bien mûri son matériel solo avant de l’enregistrer. Le résultat : son premier album homonyme 12 pistes montrant les différentes facettes de l’auteur-compositeur-interprète.

En intro, un sympathique rappel des origines de l’artiste : Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours nous laisse entendre un rapide crescendo à l’orgue avant de passer au piano dans Trou. La voix de Dave a quelque chose de crue, et semble un tantinet dépressive (faut dire que son thème n’aide pas à avoir une autre perception). On va vous avertir tout de suite, la joie de vivre est loin de déborder dans cet album. On a tout de même droit à des morceaux plus groovy comme Chilling qui changeront le mal de place. À l’occasion, on a l’impression d’entendre des influences communes à Mathieu Bérubé, notamment dans les mélodies et sa poésie.

Plusieurs ont eu l’occasion d’entendre l’extrait Chez Françoise avant la sortie de l’album. C’est un des meilleurs exemples du côté orchestral et intense de Dave Chose, où l’instrumentation explose particulièrement dans le refrain. Sa force est d’arriver à nous surprendre avec presque chaque chanson. Exemples : Pizza congelée, Machine, Peur de chauffer… Toutes arrivent à nous surprendre à leur façon, que ce soit dans la mélodie, dans les textes ou dans certains détails dans les arrangements. C’est encore plus vrai pour Lacteur rose. Même Que’que chose, qui a offre un début peu mémorable, arrive à se reprendre en seconde moitié.

Dave Chose s’assume dans la ballade Le grand départ, qui est réussie mais un peu prévisible (à l’exception d’un crescendo dans le dernier tiers), suivie de l’extrait 0.5% qui dévoile cette fois ses influences plus grunge. Bien écrite et bien orchestrée, cette chanson nous guide jusqu’à la finale, Benson Gold, qui vient boucler la boucle avec une douceur presque spirituelle à mesure que la pièce évolue, se terminant justement avec de l’orgue. On pouvait difficilement imaginer une meilleure fin pour cet opus.

Dave Chose est très, très bien entouré avec ce premier album, et ça s’entend. On ne sait pas jusqu’à quel point il a été conseillé dans la direction de ses compos, mais le résultat est au moins très satisfaisant. On réussit l’exploit d’aborder différents genres et de créer des surprises sans jamais perdre le fil conducteur et sans tomber dans le too much, qui aurait été extrêmement facile à atteindre. Pour un premier disque, on n’est pas très loin du sans-faute.

À écouter : Chilling, 0.5%, Benson Gold

8/10

Par Olivier Dénommée

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