Sorti le 27 août 2013
La charmante chanteuse que l’on peut voir comme choriste à l’émission de Christian Bégin, Y’a du monde à messe, s’est d’abord fait connaître à travers les publicités de McDonald’s mettant en vedette sa chanson Bien avec toi en 2011. On vous propose un retour en 2013 pour découvrir (ou redécouvrir) Fusée, le deuxième opus d’Ariane Brunet, auteure-compositrice-interprète originaire de Montréal.
La première piste, Rentrer tard, donne le ton à l’album et elle le fait avec brio. On nous propose un titre rafraîchissant et lumineux qui laisse tout de suite place au style pop acoustique de la musicienne, qui sait manier sa voix douce et feutrée de multiples façons. Le refrain accrocheur nous laisse deviner une facilité pour les mélodies sucrées qu’Ariane Brunet concrétise dans la chanson suivante, la savoureuse Bagatelle. Il s’agit probablement de la plus connue du disque, avec raison. C’est tout ce qu’il y a de plus estival et, franchement, lorsque l’on voit que l’album est paru à la fin de l’été, on lui en veut presque de ne pas l’avoir lancé trois mois plus tôt! Un vrai bonbon pour les oreilles, cette Bagatelle.
Alors que souvent les ballades sont les pièces les plus appréciées, c’est le contraire qui se produit dans le cas de cet opus. Ce n’est pas que Que des amants ou Mon plus beau naufrage ne sont pas de jolis morceaux, mais on sent définitivement moins le charme opérer que dans les compositions plus vives d’Ariane Brunet, qui mettent en valeur des lignes vocales plus enivrantes.
Après un Le temps de vivre apaisant, c’est Vertige qui nous prend de court dans une ambiance plus rythmée, plus explosive (dans la mesure où ça reste un album assez léger). Un incontournable qui met en valeur une auteure-compositrice-interprète un brin plus audacieuse, qui ose les instrumentations plus étoffées et électriques. L’évidence, qui vient un peu plus loin, reprend cette même audace et c’est excellent! Ce sont définitivement les morceaux plus rythmés qui se démarquent du lot, sauf peut-être La lune qui charme dès la toute première écoute. Plus près de ses émotions, la chanteuse se fait fragile le temps de cette délicate pièce.
On se tricote une belle finale en terminant sur Ma version du bonheur et Dis à mon cœur. Alors que la première s’est fait entendre maintes et maintes fois aux différentes stations de radios québécoises, la deuxième reste méconnue du public. Sans être mémorable, elle ferme tout en douceur ce bijou d’album qui donne définitivement le ton aux belles journées ensoleillées qui s’annoncent.
À écouter : Bagatelle, Vertige, La lune
7,8/10
Par Audrey-Anne Asselin