Sorti le 16 septembre 2016
Après avoir écouté (et adoré) Bridges, le second EP de San James (nom de scène de Marilyse Senécal), la curiosité était trop forte : il fallait entendre par quoi l’auteure-compositrice est passée dans son évolution musicale plutôt rapide. On s’est donc intéressé à No One Changes Overnight, un premier mini-album de cinq pistes où l’artiste jongle habilement entre ses différents registres.
I Never Do laisse tout de suite la place à sa voix forte et assurée avant que les autres instruments s’ajoutent au piano qui accompagne les premières secondes de la piste. Une certaine noirceur se dégage de la chanson, ce qui est loin d’être désagréable, mais on entendre dès Winter Again un côté plus chantant et vulnérable qui lui colle encore mieux. In the End nous permet ensuite d’apprécier une mélodie empreinte d’une certaine sensualité appuyée par un build-up bien ficelé.
Si le début de I Never Do laissait entrevoir un peu de piano-voix, San James se reprend avec Please Don’t Say, morceau désarmant de simplicité où sa voix est à son meilleur sur une simple ligne de piano. Cela aurait très bien pu mettre fin au EP, mais elle avait un dernier as dans sa manche : Grey Sky. Un morceau plus énergique et pop qui frappe fort, surtout dans son refrain. Un vrai petit ver d’oreille!
Dur, très dur de trouver des défauts à ce mini-album aussi bien réalisé. San James nous prouve ici qu’elle peut aisément jongler d’un registre à l’autre sans ce que soit jamais forcé et nous donne évidemment envie d’en entendre plus. Après No One Changes Overnight et Bridges, à quand un véritable effort studio où on pourra enfin combler notre appétit de sa musique?
Il est possible d’écouter le EP sur Bandcamp.
À écouter : Please Don’t Say, Grey Sky
8/10
Par Olivier Dénommée