Sorti le 5 octobre 2018
Quand on pense aux pianistes contemporains compositeurs de belles mélodies, beaucoup d’hommes viennent en tête. Que ce soit Ludovico Einaudi, Ólafur Arnalds, Chilly Gonzales, Jean-Michel Blais, Roman Zavada ou encore Tambour, entre autres, tous ont été salués pour leur grande sensibilité mélodique et leur efficacité dans nos pages depuis des années. Ajoutons donc à cette liste Alexandra Stréliski, qui se démarque avec son deuxième album solo, Inscape.
La pianiste, seule derrière son instrument, y livre ses émotions, tout simplement. Plus tôt en est une excellente entrée en matière, proposant de belles lignes où chaque note est à sa place sans jamais que l’exercice paraisse trop cérébral. Voilà qui résume déjà assez bien l’album, qui renferme tout de même quelques surprises au passage : pensons au côté vaporeux de Changing Winds, à l’intensité (dans la mélodie et dans le titre!) de Burnout Fugue, à la force mélodique d’Overturn, ou encore la justesse de la finale Le nouveau départ. Notons quand même que l’album dans son entièreté s’écoute particulièrement bien et que ses 35 minutes paraissent bien courtes, seul défaut qu’on pourrait trouver à cet opus!
Il faut dire que même si Inscape se situe en plein dans la mouvance néoclassique, Alexandra Stréliski ne semble pas apprécier l’étiquette de pianiste classique, se voyant plus près de la pop sur du classique en soi. Il y a effectivement un côté très accessible à sa musique qui est à des années-lumière de la rigidité qu’on associe encore à la musique classique. Inscape arrive dans le paysage 8 ans après le premier album de la pianiste montréalaise, mais quelque chose nous dit que nous n’aurons peut-être pas à attendre aussi longtemps pour une nouvelle suite… du moins, on l’espère ardemment!
À écouter Changing Winds, Overturn, Le nouveau départ
8,6/10
Par Olivier Dénommée