The Beauty We’ve Found – Pascale Picard

pascale picard the beauty weve foundSorti le 12 octobre 2018

Voilà déjà 4 ans que la précédente offrande de Pascale Picard, All Things Pass, était sortie. Ces années ont permis à l’auteure-compositrice-interprète de tourner au Québec et en France, de faire de la radio et d’avoir un enfant. Son processus créatif l’a amenée à ajouter un nouvel instrument central à sa musique, le piano, pour composer les nouvelles chansons de The Beauty We’ve Found, son quatrième album. Notons aussi que le réalisateur Antoine Gratton n’est pas loin derrière.

L’ajout du piano est la première chose qu’on entend de l’album : dès les premières secondes de Waltzing Disappointments, en fait. Un morceau convaincant où la chanteuse se montre vulnérable pendant de précieuses minutes. Mais attention, Pascale Picard n’allait quand même pas seulement livrer un album piano-voix! Smoke and Mirrors revient à un son plus folk rock appuyé par la guitare, mais sans grandes surprises malgré une mélodie forte de simplicité. C’est une autre histoire pour Too Little Too Late, qui exploite parfaitement tous les instruments disponibles pour bien rendre justice à son build-up, incluant des cordes et des percussions fortes. Difficile de résister à de tels arrangements!

Cette chanson est suivie de La tempête, l’unique chanson francophone de l’album (et peut-être même de toute sa discographie?). Et même s’il est extrêmement rare de l’entendre chanter en français, cette piste semble si naturelle dans l’album. Comme si ce qu’elle voulait chanter ne pouvait pas se faire en anglais pour l’occasion. En tout cas, ça fonctionne et ça nous fait nous demander pourquoi elle n’offre pas plus de compositions dans sa langue maternelle.

Pascale Picard joue aux conteuses dans Rock Bottom et y livre quelques bonnes lignes, mais rien pour détrôner les chansons plus fortes de l’opus, qui lui font sérieusement ombrage. Elle laisse place à la jolie chanson-titre The Beauty We’ve Found, chargée d’un positivisme contagieux avant de passer à l’oubliable (quoiqu’intense) In Town. Witch Hunt offre ensuite un bel équilibre entre arrangements étoffés et mélodie forte. Mais cette dernière tombe elle-même dans l’ombre de la finale de l’album, la sentimentale Whole, de retour au piano-voix avec quelques cordes en bonus. Une fin qui boucle parfaitement la boucle d’un album généralement très inspiré : chapeau!

On ne peut qu’apprécier la nouvelle tangente plus «pianistique» de la musique de Pascale Picard, qui a livré ici un album plein de belles compositions émotives sans s’empêcher de retourner à la guitare lorsqu’elle en sentait le besoin. L’album The Beauty We’ve Found est-il le début d’un nouveau son pour l’artiste ou un simple interlude? L’avenir le dira, mais reconnaissons que toutes les portes lui sont encore bien ouvertes pour décider de la direction qu’elle prendra. D’ici là, on continuera d’écouter cet opus avec grand plaisir!

À écouter : Waltzing Disappointments, Too Little Too Late, Whole

7,8/10

Par Olivier Dénommée

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