Sorti le 9 novembre 2018
Depuis que son premier album Night Visions l’ait propulsé au sommet des palmarès en 2012, le groupe américain Imagine Dragons est passé plutôt inaperçu dans les années suivantes. À l’exception du titre Believer qui a tourné pas mal lors de sa sortie au début de 2017, on assiste avec Origins à ce que l’on pourrait qualifier de retour en force, je dirais même retour aux sources.
Caractérisée par une pop rock inspirante pleine de positivisme et d’espoir, la musique d’Imagine Dragons est unique et aisément reconnaissable. Natural lance d’ailleurs l’opus comme on l’imaginait; avec énergie, entrain mais surtout dans un rock accrocheur qui plaît dès la première écoute. Juste après avec Boomerang, c’est le même résultat qu’on adore, ça sonne comme du bon vieux Imagine Dragons sans être un copier-coller de Night Visions. Ce qui frappe le plus, ce sont les motifs rythmiques typiques du band qui reviennent dans cet album qui, déjà, promet.
Une des belles chansons de l’opus est sans nul doute Bad Liar, qui a été composée par le leader et chanteur du groupe Dan Reynolds conjointement avec celle qui est désormais son ex-femme, Aja Volkman. Les paroles méritent qu’on leur prête attention, elles qui ont été joliment mises en musique. Juste après c’est la plus folk West Coast qui prend place, nous rappelant drôlement la pièce du regretté Avicii, Wake Me Up.
Quelques pistes plus loin, on se retrouve dans une ambiance plus sombre avec Bullet in a Gun. Les effets électro sont nombreux et placent vraiment la pièce à part, même si la chanson suivante, Digital, est elle aussi assez différente. Honnêtement, cette dernière est un peu trop éclectique et aurait mérité un peaufinement supplémentaire qui aurait clarifié la direction musicale souhaitée.
On aime bien entendre des pièces plus douces comme Stuck ou Love qui arrivent en fin d’album (du moins dans la version régulière) pour apaiser nos sens. Un peu moins chargées instrumentalement, on sent un focus plus particulier sur les mélodies, contrairement aux pistes mentionnées dans le paragraphe précédent. Même si j’aime bien Birds (de la version deluxe) qui vient juste après, c’est du pareil au même. Heureusement, on clôt en beauté avec deux chansons assez différentes : Burn Out et Real Life. Alors que la première est plus minimaliste (du moins à l’intro) et rejoint les racines profondes du groupe, la deuxième reprend cette vibe folk rock entendue plus tôt qui, je dirais, met une belle touche finale sur cet album somme toute assez réussi.
Même si ça manque de punch par-ci par-là, force est d’admettre qu’Imagine Dragons nous offre un bel album, très représentatif de son travail initial et qui se fera certainement plus remarquer que les précédents. On a hâte d’entendre ça en tournée, c’est certain!
À écouter : Boomerang, Bad Liar, West Coast // Deluxe : Burn Out
7,9/10
Par Audrey-Anne Asselin