White Fang – Starving Woodchucks

starving woodchucks white fangSort le 18 janvier 2019

On découvrait il y a quelques années Starving Woodchucks, un jeune projet indie pop folk basé à Poitiers en France. À l’époque, il n’avait qu’un petit EP homonyme à son actif, mais depuis, le groupe est retourné en studio pour enregistrer les cinq chansons qui forment White Fang, un tout nouveau mini-album de 5 pistes misant sur des mélodies fortes et des arrangements solides.

Tout d’abord, le côté folk : On the Moonlight’s Road laisse la vedette aux guitares acoustiques avant que la voix envoûtante de Élodie De Freitas ne prenne sa place. Le dosage est bon et le build-up est assez bien amené, alors que l’intensité du côté rock explose un peu avant les barre des 3 minutes pour donner quelque chose de plutôt épique, quoiqu’un peu longuet.

On bifurque ensuite vers la dream pop le temps de Varmahlid qui, malgré ses 6min17, est aisément un des incontournables de l’opus. Ses chœurs sont impeccables et accrocheurs, tout comme les lignes de guitare qui apportent de la légèreté face à ces mélodies chargées. On réalise aussi que le timbre de la chanteuse, lorsqu’elle va dans le registre aigu, s’apparente vaguement à celui d’Amy Lee, chanteuse d’Evanescence. Dans nos oreilles, c’est plutôt du positif en tout cas même s’il est comique d’imaginer un side project indie folk pour le groupe rock.

Starving Woodchucks poursuit son exploration musicale avec Mocking Bird, une power ballade démarrant brièvement en formule piano-voix, mais gagnant assez rapidement en intensité. À près de 5 min30, on sent que l’on a étiré un peu la chanson, mais ça reste somme toute efficace. Juste après, North Star réussit un peu mieux son build-up passant du folk à un son plus indie rock chargé sans forcer la transition.

La finale de l’opus est nulle autre que la chanson-titre White Fang, qui est d’ailleurs celle qui reste la plus folk. On retient surtout son refrain entraînant et son efficace montée dans la dernière minute pour mieux conclure dans la douceur. Excellent choix de la part du groupe ici.

Le groupe a fait beaucoup de chemin depuis sa précédente parution, mais n’a visiblement pas fini de chercher sa direction exacte. Ces 5 pistes ont présenté directions sensiblement différentes, donnant l’impression d’un certain manque de cohésion, même si le groupe se défend très bien dans chacune des chansons. Le seul bémol qu’on trouve à émettre serait la longueur des chansons, qui semblent parfois étirées sans que ce soit nécessaire. Sinon, on ne peut que souhaiter à Starving Woodchucks qu’il trouvera vraiment la direction qui le représente le mieux d’ici le prochain enregistrement. Ces excellents musiciens sont, heureusement, déjà sur la bonne voie!

À écouter : Varmahlid, North Star

7,9/10

Par Olivier Dénommée

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