Sorti le 24 janvier 2019
La chanteuse pop Julia Michaels n’a toujours aucun album à son actif, mais elle multiplie les EP depuis ses débuts en 2010. Son quatrième en liste est Inner Monologue Part 1, abordant des thèmes peu réjouissants comme la santé mentale, mais sur une musique qui se veut entraînante et upbeat.
Anxiety ouvre le bal avec une musique plutôt pop folk et avec la collaboration de Selena Gomez. Si on passe outre les clichés du genre, il faut bien admettre que la chanson offre des mélodies accrocheuses et résonnera positivement pour bien des auditeurs et surtout des auditrices. Plus énergique, la suivante est d’autant plus efficace : Into You contient quelques arrangements convaincants, quoique inégaux par moments (pourquoi couper ainsi un build-up?).
S’ensuit Happy, qui n’a rien à voir avec la chanson de Pharrell Williams, misant sur un contraste entre une musique intense et une voix plus fragile et plaintive. L’effet est réussi, quoiqu’un peu moins radiophonique que d’autres chansons du EP. Deep réussit un peu mieux à mêler ces deux énergies. On sort même le ukulélé pour Apple. Le côté folk revient une dernière fois pour What a Time, en duo avec Niall Horan, et c’est franchement réussi. Les mélodies sont magnifiques, la musique est assez effacée pour nous laisser apprécier le propos et les deux voix se marient très bien pour l’occasion. C’est certainement la plus réussie du EP.
Avec seulement 18 minutes, on fait assez vite le survol de Inner Monologue Part 1 de Julia Michaels. Ça reste un exercice somme toute réussi pour la musicienne et chanteuse de mêler une pop souvent dansante à des sujets beaucoup moins festifs, quoiqu’ici elle a davantage exploré son côté folk. On devine que le sujet est loin d’être épuisé et qu’elle a fort possiblement l’intention de fournir une suite à cet exercice. Si elle peut encore mieux travailler sur le dosage et faire encore mieux que What a Time, pourquoi pas?
À écouter : Deep, What a Time
7,4/10
Par Olivier Dénommée