Sorti le 8 mai 2019
Le pianiste et compositeur Nicolas Villeneuve s’est entouré de quatre autres musiciens pour créer le projet Interstices, qui allie son côté jazz à des influences, littéraires et musicales, venues d’Amérique du Sud. Entouré de Jules Payette (saxophones), Eugénie Jobin (voix), Sylvaine Arnaud (contrebasse) et William Javier Machado (batterie), Villeneuve nous donne un agréable aperçu de l’été.
Et c’est justement avec Été que le périple débute, tout en douceur, pour bien introduire chaque instrument. Une fois que les musiciens sont à l’aise – ce qui arrive assez vite –, quelques solos bien dosés s’ensuivent. Le ton est donné : on aura bien droit à un jazz chaleureux et mélodique aux accents latins. Il est aussi intéressant de constater que si le groupe contient une chanteuse, celle-ci est une musicienne parmi les autres, ce qui donne une approche bien différente de ce à quoi on a l’habitude du côté du jazz vocal.
Si Été ne réussit pas à vous convaincre, d’autres morceaux sont encore plus solides au fil de l’écoute. Pensons à La cumbia de la amistad qui nous caresse les oreilles avec ses mélodies et son énergie, les feutrées Deux océans et Continuidad de los parques et tout particulièrement la magnifiquement construite Las ruinas circulares. Bien que l’album Interstices contient son lot de crescendos bien amenés, cette composition de 8 minutes en particulier est à donner des frissons.
Même si on a nos pistes favorites, l’opus au complet s’écoute aussi bien, offrant un jazz sensible et accessible qui fait voyager. On ne pouvait pas vraiment demander mieux en plein mois de mai! Et on a surtout bien hâte de savoir ce que le compositeur nous réserve ensuite. À suivre, certainement!
On peut se procurer cet album sur Bandcamp.
À écouter : La cumbia de la amistad, Deux océans, Las ruinas circulares
8,2/10
Par Olivier Dénommée
Critique de salon 