Sorti le 26 avril 2019
Tout le monde avait été ébranlé d’apprendre que la chanteuse des Cranberries, Dolores O’Riordan, était morte accidentellement le 15 janvier 2018 à 46 ans. Un peu plus d’un an plus tard, les membres survivants lançaient un album final, reprenant les pistes vocales que la chanteuse avait eu le temps d’enregistrer. Le titre : In the End. Ça promettait d’être émotif.
L’album semble renfermer une forte mélancolie. Était-ce l’état d’esprit dans lequel les démos avaient été enregistrés à l’époque, le fait que le groupe a travaillé les pistes pendant un an après le décès de O’Riordan donnant un tel résultat ou simplement notre interprétation connaissant le contexte de l’album, dur à dire. Peut-être un peu toutes ces réponses, en fait. Beaucoup de chansons parlent de «la fin» ou ressemblent à des appels à l’aide de la chanteuse, ce qui rend le tout beaucoup plus émotif. Bref, écoutons ce que l’album a à nous offrir.
L’opus ouvre sur le morceau All Over Now. Des riffs entraînants appuient la voix plutôt feutrée de O’Riordan, ce qui est bienvenu ici. Le refrain est simple et efficace, mais peut-être un brin répétitif… dépendant de votre humeur. Mais on réalise vraiment avec la suivante, l’intense Lost, que les refrains faciles sont malheureusement un peu la norme dans cet album.
Tout de même, mentionnons quelques passages réussis, comme Wake When It’s Over, qui parvient presque à livrer une énergie rappelant le classique Zombie. On apprécie aussi les morceaux plus doux, voire presque berçants par moments, comme A Place I Know, Got It, Illusion, Summer Song, The Pressure et tout particulièrement la chanson-titre In the End qui clôturera l’opus. Il y a quelque chose d’apaisant et de rassurant dans la voix, qui fait d’autant plus de bien dans un album comme celui-ci.
L’album se termine après 43 minutes, et même après plusieurs dizaines d’écoutes, on ne sait pas encore quoi en penser. Ça s’écoute très bien et aucune chanson n’est particulièrement agaçante, mais pour un groupe vétéran comme The Cranberries, on tombe parfois un peu dans la facilité. Mais l’album porte un certain poids du fait que c’est la dernière occasion qu’on aura d’entendre Dolors O’Riordan, ce qui lui donne une valeur particulière. Vous pourrez chérir cet opus comme vous pourrez le trouver très ordinaire, selon l’affection que vous portez pour le groupe et sa défunte chanteuse.
À écouter : All Over Now, Wake When It’s Over, In the End
7,3/10
Par Olivier Dénommée