Sorti le 21 juin 2019
Jeune projet regroupant les talents du producteur Adrian Quesada et du chanteur Eric Burton, Black Pumas nous plonge pourtant en plein dans les années 1970 avec ce qui est décrit comme une «soul psychédélique» drôlement efficace. Le premier album du duo, Black Pumas, n’a d’ailleurs rien d’un premier effort tellement il est bien ficelé.
La voix de Burton, 27 ans seulement, est assurément un des principaux attraits du projet et un des éléments qui ressortent le plus du lot. Son charisme naturel s’entend dès les premiers instants de Black Moon Rising et un peu partout à travers l’album. L’autre force de Black Pumas, c’est la solidité des arrangements. On est à la fois nostalgique tout en restant très moderne avec un son sans compromis. On n’entend pas vraiment le côté «psychédélique» qu’on tente de nous vendre, mais il y a bien quelque chose d’hypnotisant à cette musique. Et c’est d’autant plus vrai dans Colors, où l’art du build-up est parfaitement maîtrisé.
En fait, difficile de trouver des défauts à cet album chargé de chansons tantôt énergiques (Know You Better, Touch the Sky), tantôt langoureuses (OCT 33, Confines), qui nous font vivre de petites montagnes russes au fil de l’écoute de l’opus de 39 minutes. Seule la finale, Sweet Conversation, manque de mordant et aurait pu sauter. Sinon le principal défaut de l’album est d’être justement trop réglé au quart de tour!
L’album Black Pumas met la barre très haute, livrant une musique qui nous ramène loin derrière tout en demeurant résolument moderne. Le dosage est bon et la chimie entre les deux musiciens semble solide. Souhaitons que ce n’est que le début d’une collaboration florissante!
Cet album peut être entendu sur Bandcamp, entre autres.
À écouter : Colors, Confines, Touch the Sky
8,2/10
Par Olivier Dénommée
Critique de salon 