Sorti le 2 août 2019
Trois ans après la sortie de son album Guidance, qui avait eu droit à un accueil très favorable de la critique, la formation post-rock et post-métal instrumental Russian Circles revient avec un septième album studio, Blood Year, un opus lourd à souhait.
Pour notre part, on n’avait pas écouté la musique récente du groupe, mais Russian Circles est un groupe réputé pour sa constance et il est vrai que l’on ne se sent pas complètement dépaysé alors que l’album le plus récent que l’on avait apprivoisé était Station en 2008. On remarque tout de même assez vite la grande lourdeur de Blood Year, qui semble d’ailleurs être le mot d’ordre ici. L’intro Hunter Moon met assez bien la table si on oublie que le niveau sonore très faible rend l’écoute laborieuse si on ne veut pas mettre le volume de nos haut-parleurs au maximum, d’autant plus que Arluck, juste après, va nous exploser dans les oreilles.
Parlant de Arluck, la piste livre une batterie percussive à souhait, des riffs efficaces répétés et un build-up somme toute réussi, mais il semble encore manquer un ingrédient… Milano et Kohokia répondent ensuite pleinement à nos attentes avec davantage d’éléments mélodiques sans rien enlever à la lourdeur de l’album. Ensuite, Ghost on High semble faire office d’introduction à Sinaia, autre morceau qui met à profit un beau crescendo de 7min30. On aurait aimé que la finale, Quartered, soit aussi efficace, mais le morceau nous laisse plus tiède malgré les bons éléments qu’on y entend.
Du haut de ses 7 pistes, Blood Year vise juste essentiellement une fois sur deux. Pour un groupe aussi solide que Russian Circles, qui baigne dans le même registre depuis toutes ces années, on espère toujours une meilleure moyenne au bâton… mais dans l’ensemble, cela reste un album bien réalisé qui met en valeur toute la lourdeur du groupe. Au fond, ceux qui sont déjà vendus à ce son n’ont aucune raison de ne pas craquer pour Blood Year aussi.
Cet album est notamment disponible sur Bandcamp.
À écouter : Milano, Kohokia, Sinaia
7,2/10
Par Olivier Dénommée