La partie de moi qui tremble – Guillaume Arsenault

guillaume arsenault la partie de moi qui trembleSorti le 11 octobre 2019

On s’était déjà intéressé à la musique de Guillaume Arsenault il y a quelques années, à la sortie de son album De l’autre côté des montagnes en 2016. On avait gardé d’agréables souvenirs de cet album folk finement orchestré. Avec la sortie de La partie de moi qui tremble, son sixième album, Arsenault réussissait à, une fois de plus, attiser notre curiosité : on a décidé d’y prêter une oreille pour voir ce qu’il nous réservait cette fois.

Notons d’entrée de jeu que la réalisation a été confiée à Mathieu Pelletier-Gagnon, avec qui Arsenault a ajouté une touche plus électro à son fond folk et à sa poésie déjà particulière. La première écoute a d’ailleurs été très «surprenante» (voire partiellement déplaisante) pour nos oreilles, notamment en entendant Presque en début d’album. Définitivement, Guillaume Arsenault voulait aller ailleurs avec cette nouvelle sortie quitte à brusquer quelques oreilles au passage.

Toutefois, après quelques écoutes, on finit par apprivoiser la nouvelle direction que prend cet album, mêlant du folk et des éléments électro : Le chemin des Montants sert d’intro à l’album, même si elle est loin de nous préparer à ce qui va suivre. Cela explique peut-être pourquoi Presque nous saute autant aux oreilles! On aurait préféré une meilleure transition avec Monstres, plus près de son vieux son (quoiqu’un tantinet longue) ou, mieux encore, l’énergique Courir qui nous confirme que la nouvelle direction de l’artiste a aussi sa place. Plus douce, la chanson-titre La partie de moi qui tremble se défend aussi très bien lorsqu’on s’habitue à la voix qu’Arsenault emprunte ici.

Bref, tout au long de l’album, on joue aux montagnes russes entre ces deux énergies très différentes. Il a replu et Percolateur y vont de sonorités plus électro avant de revenir à un folk plus «conservateur» jusqu’à la fin avec Mes fleuves à la mer, Les feux du printemps, Plymouth Volare et Fragments. On termine notre écoute après 42 minutes et on ne sait plus quelle émotion on devrait avoir finalement!

L’album La partie de moi qui tremble est décrit comme «un voyage intérieur ponctué par la nostalgie et l’espoir et par toutes ces choses impalpables qui nourrissent l’existence». On arrive à le comprendre dans certains morceaux résolument introspectifs, mais ce n’est pas aussi évident partout. Est-ce que l’intégration de sonorités plus modernes au folk de Guillaume étaient un choix artistique trop audacieux? Dans certains cas, on a tendance à dire oui, mais Courir nous prouve le contraire. Il s’agirait donc d’une question de dosage du côté de l’artiste et, peut-être, d’adaptation du côté de l’auditeur! L’avenir dira si Arsenault poursuit dans la même voie ou si cet album n’était qu’une expérimentation de sa part.

Il est possible de se procurer l’album sur la page Bandcamp de l’artiste.

À écouter : Courir, La partie de moi qui tremble, Fragments

7,1/10

Par Olivier Dénommée

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