A Blemish in the Great Light – Half Moon Run

half moon run a blemish in the great lightSorti le 1er novembre 2019

Voilà quatre ans qu’Half Moon Run a lancé son deuxième album, Sun Leads Me On, un album qui nous avait, on s’en rappelle, laissé plus tiède que le premier, l’excellent Dark Eyes. Bon, c’est souvent ainsi lorsqu’un premier album frappe trop fort, mais ça ne fait qu’augmenter les attentes pour le troisième. A Blemish in the Great Light répond-il aux attentes élevées? Ça dépend à qui vous le demandez.

Lors des premières écoutes de cet album, nos commentaires sont quasi identiques à ce qu’on disait de la précédente sortie : on n’accroche pas particulièrement au début, malgré les mélodies somme toute réussies et l’instrumentation qui est à la hauteur de ce que le groupe nous habitué. Il manque une certaine magie qu’on n’a pas retrouvé depuis Dark Eyes.

Tout de même, après plusieurs écoutes attentives, on réussit à apprivoiser les nouvelles chansons, qui ont bel et bien quelque chose à offrir pour ceux qui avaient une carence de Half Moon Run. Then Again, premier extrait de l’album, y va d’y build-up réussi qui a le principal défaut de finir trop sec; Favourite Boy ramène une énergie pop rétro pas déplaisante du tout; Flesh and Blood et Yani’s Song nous offrent un moment de nostalgie folk; Natural Disaster offre une belle construction, toutefois gâchée par certains choix d’instruments, notamment dans les refrains; la douceur de Black Diamond est bienvenue (même si on fait le pari que tôt ou tard cette chanson servira dans une publicité de fromage). Vers la fin, le joli morceau instrumental au piano Undercurrents (mais dont les effets électroniques à la fin étaient de trop) est suivi de Jello on my Mind, à nos oreilles le morceau de trop de cet album. L’album se conclut ensuite sur New Truth, morceau planant où les chœurs sont au premier plan. Bon choix pour conclure avec force cet opus mitigé!

Mention toute spéciale à Razorblade, à nos oreilles la meilleure chanson de tout l’album : malgré sa longueur impressionnante dans ce style musical (7min26), elle ne contient pas vraiment longueur, et nous amène dans différentes énergies plus réussies les unes que les autres. Il est bien dommage qu’on ne retrouve pas d’autre pièce comme celle-ci sur l’album, mais elle suffit pour convaincre quelques sceptiques que l’album avait bien sa raison d’être.

Car on ose croire que nous ne sommes pas le seul sceptique à trouver qu’il manque quelques ingrédients à la plupart des pistes pour les rendre véritablement mémorables. Ça reste un album indie-rock qui s’écoute très bien, mais sans se démarquer de tout ce qui se fait dans ce registre en pleine effervescence.

À écouter : Favourite Boy, Razorblade, New Truth

7,2/10

Par Olivier Dénommée

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