Sorti le 18 octobre 2019
Après avoir écouté et apprécié plusieurs pistes de son premier album Elaenia, on s’est naturellement intéressé à Crush, deuxième opus de Sam Shepherd, alias Floating Points. Celui-ci est né après une série de performances d’improvisations musicales sur un synthé Bucha et une drum machine Korg. C’est le même équipement qui a été utilisé en studio.
Crush n’utilise donc que des éléments électroniques, délaissant complètement les sons «organiques» pour l’occasion. Malgré cela, on a droit à de très beaux moments mélodiques, bien qu’ils soient entrecoupés de passages plus expérimentaux – le meilleur exemple est la première piste Falaise, incluant de magnifiques lignes de cordes mais aussi des glitchs électroniques, minant quelque peu l’expérience.
Notons tout de suite les bons coups de l’album : le build-up constant et réussi de Last Bloom, s’étirant sur près de 6 minutes, la relative mélancolie de la trop courte Requiem for CS70 and Strings, l’énergie contagieuse des beats de LesAlpx (malgré le peu d’éléments mélodiques), la première moitié mystérieuse de Bias ainsi que la douceur de Birth et de Sea-Watch. Sur 12 pistes, ce n’est quand même pas si mal!
Pour le reste, on a tendance à un peu trop tomber du côté des expérimentations (pensons à Karakul, à Apoptose, Pt. 1 et Pt.2), ce qui plaira à une certaine niche, mais perdra possiblement l’auditeur moyen qui passera à la prochaine. Tout est une question d’équilibre, et Floating Points a une assez bonne moyenne au bâton, même si on en aurait espéré un peu plus! Dans tous les cas, Crush mérite quand même une bonne écoute, quitte à sauter les morceaux plus agressants pour mieux apprécier les qualités de cet album.
Vous pouvez écouter ces pistes sur Bandcamp.
À écouter : Falaise, Last Bloom, Sea-Watch
7,4/10
Par Olivier Dénommée
Critique de salon 