Sorti le 20 mars 2020
Tout juste un an après un premier EP, Band-Aid, le duo montréalais Little Daisies récidive avec Orange, un deuxième mini-album qui aide à préciser le son du jeune groupe. C’est encore assez garage, mais plusieurs des défauts de Band-Aid ont déjà été corrigés, ce qui montre une évolution assez rapide.
Le EP ne dure qu’une douzaine de minutes, mais il est bien assez long pour nous présenter les nouvelles sonorités des Little Daisies. La première piste, Little Valley, semble s’amuser avec différentes influences musicales, allant d’une intro assez space (qui nous laisse tiède, mais qui ne dure pas 30 secondes) à une ligne de basse qui se rapprocherait de ce que donnerait celle de Money de Pink Floyd si elle était accélérée et en 4/4. Vocalement, Laurence Baker et Mélodie Lachapelle s’amusent toujours et ont gardé le côté brut qui nous avait charmé par le passé.
Puis, le côté grunge ressort avec succès dans Perfectly Weird, une chanson qui résume peut-être très bien la complicité du duo féminin : «It’s perfect cause you’re weird, and I am too», chantent-elles nonchalamment. Cette nonchalance jumelée à une musique garage juste assez chaotique, fait aussi le succès de Northern Skies, un des morceaux incontournables du bref opus. S’ensuit Trouble Kid, qui se démarque par son côté plus agressif et sa montée plutôt réussie.
Le EP se termine avec On the Road, qui tranche par rapport au reste par sa douceur. On se laisser ici aller dans un morceau doux et émotif qui délaisse le côté raw du reste d’Orange. Il reste bien des petits moments approximatifs où les deux voix ne sont pas bien synchronisées, mais au fond bien minime. Fermez les yeux et appréciez simplement l’honnêteté de Little Daisies ici.
Orange se résumerait ainsi : le duo montréalais a pris de l’assurance depuis un an et propose ici quelques petits diamants bruts. Quelques écoutes devraient suffire pour apprivoiser ces nouvelles chansons!
Ce mini-album est disponible sur la page Bandcamp du groupe.
À écouter : Northern Skies, On the Road
7,6/10
Par Olivier Dénommée
Critique de salon 