Golden Hour – Kygo

kygo golden hourSorti le 29 mai 2020

En revisitant notre critique du précédent album du DJ norvégien Kygo, intitulé Kids in Love, on retrouve le commentaire que cet opus était un peu bref et qu’il aurait fallu que l’artiste se donne davantage de temps avant de sortir du nouveau matériel. Comme si Kygo nous avait écouté, il aura ainsi attendu 2 ans et demi avant de lancer Golden Hour, un album qui dure une heure!

Kygo semble donc nous avoir écoutés, mais il n’a rien changé à son approche tropical house qui lui est caractéristique (une musique dansante et ensoleillée à souhait, mettant de l’avant une abondance de chanteurs), atteignant sa cible plus souvent qu’il ne la rate.

Ceux qui connaissent bien le style du DJ n’auront pas besoin d’une longue description de l’album, somme toute prévisible, alors allons à l’essentiel : les morceaux qui sortent du lot, pour le meilleur et pour le pire!

Dans la colonne des morceaux les plus réussis, pas le choix de mentionner les morceaux plus nuancés comme Lose Somebody (avec OneRepublic), un morceau qui réussit à être émotive tout en restant entraînante, Beautiful (avec Sandro Cavazza), qui propose des montagnes russes d’émotions réussies, To Die For (avec St. Lundi) pour ses couplets feutrés et ses refrains épiques, la posée How Would I Know (avec Oh Wonder), I’ll Wait (avec Sasha Sloan) pour le meilleur des mondes avec des mélodies accrocheuses et un beat irrésistible, la légère Hurting (avec Rhys Lewis), ou encore la finale de l’album, Only Us (avec Haux), qui se veut possiblement la plus vulnérable de l’opus.

Par contre, de l’autre côté, on n’arrive pas à passer à travers Freedom (avec Zak Abel), à cause de son refrain répétitif et tout sauf agréable à nos oreilles. Aussi, au fil de l’écoute, certains reconnaîtront aussi un remix de la version de Whitney Houston de Higher Love, offrant un nouvel enrobage tropical house, mais qui ne contient pas vraiment de grandes surprises. Cela reste un agréable clin d’œil nostalgique, sans plus. On a aussi plusieurs chansons inégales au fil de l’opus, tentant de combiner avec un succès mitigé différentes énergies et sonorités, à moins d’être vendu de façon inconditionnelle au son de Kygo. Mais force est d’admettre qu’il y a pas mal plus de pistes réussies que de flops ici.

Et pourtant, il semble encore manquer de quelque chose qui rendrait véritablement l’album incontournable. Les chansons s’écoutent (presque) toutes très bien, mais dur de dire lesquelles se démarquent véritablement du lot. On a beaucoup aimé les chansons plus «douces» sur Golden Hour, mais on sait aussi qu’elles sont loin d’être celles qui vont connaître le plus de succès sur un plancher de danse, là où se trouve normalement sa crowd. Aussi, après trois albums, on est en droit d’espérer un peu plus d’évolution de sa part, surtout qu’il a pris son temps avant de lancer cet album…

À écouter : Beautiful, To Die For, I’ll Wait

7,3/10

Par Olivier Dénommée

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