Sorti le 19 juin 2020
La pandémie en a motivé plusieurs à enregistrer de la nouvelle musique, incluant le groupe rock humoristique Sons of Butcher (SOB) de Hamilton, Ontario. Le justement titré Lockdown in Steeltown est un bref EP (même pas 10 minutes) exploitant les différents thèmes touchant à la fameuse COVID-19 et enregistré dans un contexte de distanciation sociale.
Déjà, entendons-nous : le EP s’adresse avant tout aux amateurs de SOB qui connaissent déjà bien son humour particulier et les différentes personnalités de ce trio. D’ailleurs, les différentes chansons laissent place à chacun des protagonistes du groupe. Lockdown Phase One est chantée dans la perspective de Sol Butcher (Dave Dunham), l’excellente mais trop brève Quaranteen donne la parole à Ricky Butcher (Trevor Ziebarth) et Fuckin’ Confused permet à Doug Borski (Jay Ziebarth) de se laisser aller. Dans les trois cas, on s’amuse avec tout ce qui a retenu l’attention pendant les premiers mois de la pandémie. On ne s’attendait pas à moins!
Quant au traitement sonore, on reconnaît bien le style de rock garage cru qui fait le charme de Sons of Butcher. On ne sent pas particulièrement dans la qualité que tout a été enregistré à distance même si certaines pistes semblent moins «chaleureuses» que d’anciens titres du trio. Mais là, on est dans le détail.
On se laisse surprendre par la reprise du hit viral de la pandémie, Speaking Moistly où on entend le premier ministre canadien Justin Trudeau traficoté par Anonymotif (Brock Tyler) sur YouTube. Nul besoin de dire que la chanson (qui contient pour l’occasion un featuring de Andy Colonico de Revive the Rose) est immédiatement devenue la chanson-phare du EP. Quant au vidéoclip, il est dégueulassement incontournable. Et comme cinquième et dernière piste, on a droit à la pièce-titre Lockdown in Steeltown qui vient clore l’expérience avec un duo Ricky et Sol Butcher. Un peu criard par moments, mais cela fait partie de l’expérience SOB, alors on était prévenus.
Lockdown in Steeltown est sans contredit un album de circonstance. Ce n’est pas un des meilleurs de la discographie de Sons of Butcher et on sent que ce n’était pas le but non plus, mais en ce moment, le EP arrive à point et aide à dédramatiser la situation avec tout l’humour qu’on pouvait espérer du trio ontarien. Et c’est ça qui compte!
Ce EP est disponible sur la page Bandcamp du groupe.
À écouter : Quaranteen, Speaking Moistly
6,9/10
Par Olivier Dénommée