Bigger Love – John Legend

john legend bigger loveSorti le 19 juin 2020

Le mot «Love» est très populaire dans le répertoire du chanter RnB John Legend, lui qui nous a pondu la magnifique ballade All of Me il y a quelques années déjà (dans son très bon album Love in the Future). C’est donc sans grande surprise que le mot revienne pour son septième album solo, Bigger Love. Au moins, c’est assumé!

L’album est généreux : 16 chansons, dont 5 avec un featuring. L’amour est sans grande surprise le grand thème central de l’opus, mais on réussit à varier entre les ballades sentimentales et les chansons plus énergiques dont l’artiste a le secret. Voici ce qu’on en retient :

Après la piste Ooh Laa, chargée en sons rétro et en onomatopées, on entend le single Actions, ironique à souhait : John Legend y chante que les actions sont plus efficaces que des chansons d’amour, alors qu’il a voué une bonne partie de sa carrière à ce type de chansons et qu’elles sont toujours très bien représentées dans cet album. On ne peut pas dire qu’il manque d’humour!

Surtout que, à notre goût, c’est quand il se fait sentimental et vulnérable que John Legend est à son meilleur. Pensons seulement à la puissante Wild (avec Gary Clark Jr. qui y livre tout un solo de guitare), à U Move, I Move (avec Jhené Aiko), l’incontournable Conversations in the Dark (digne successeur à All of Me) et la finale Never Break pour s’en convaincre. Mais toutes n’ont pas la même force : Slow Cooker et Focused n’ont pas tout à fait la même magie, malgré leurs bons éléments.

L’exception dans le registre énergique serait l’irrésistible One Life (Always aussi a du potentiel, mais on décroche à cause des paroles qui sont too much, même pour du John Legend!). Quant à la chanson-titre, Bigger Lover, on tombe dans le piège d’exploiter tous les clichés qui pognent ces temps-ci (allant du beat prévisible aux effets musicaux qu’on a entendu 1000 fois avant). Drôle de choix artistique pour un artiste qui nous habitue pourtant à plus subtil.

On questionne aussi la pertinence de certains featuring, dont celui de Koffee dans Don’t Walk Away et de Rapsody dans Remember Us, mais c’est peut-être simplement qu’ils n’arrivent pas à sauver des chansons moyennes, surtout qu’elles viennent juste après Conversations in the Dark.

Cet album de près de 56 minutes contient son lot de hauts et de bas, mais il est à prévoir que chacun aura ses propres coups de cœur selon ses intérêts. John Legend s’adresse à divers degrés aux fans de ballades, à ceux qui aiment son RnB et à ceux qui n’écoutent que de la pop commerciale. Alors, il sera très facile de trouver une poignée de chansons à écouter en boucle, mais plus difficile d’apprécier l’ensemble de l’œuvre.

À écouter : Wild, Conversations in the Dark, Never Break

7,7/10

Par Olivier Dénommée

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