Prendre la fuite – Maxime Auguste

Maxime Auguste prendre la fuiteSorti le 14 janvier 2015

Originaire des Îles de la Madeleine, le Montréalais Maxime Auguste propose un premier mini-album, Prendre la fuite, inspiré de sa ville d’adoption. Le tout, avec des sonorités country-folk un peu bluesy.

Le style de l’artiste nous est introduit avec Sommeil boréal. Un folk avec un build-up léger nous amène à un refrain plus groovy et accrocheur où une voix féminine d’ajoute à celle de celui qui rappelle un peu la voix de Luc De Larochelière. Notez que cette voix féminine, celle de sa blonde Hélène Marchand Lavoix, reviendra souvent sur cet opus. Début prometteur pour Maxime Auguste.

Dallas Texas tombe ensuite dans un registre country. Sympathique, mais pas aussi accrocheur que le premier titre. Puis il revient à quelque chose de plus folk-blues avec Motel Montréal. Déjà, en trois chansons, on peut dire que c’est avec le jeu guitare-voix qu’il tire le mieux son épingle du jeu. Cela ne l’empêche pas de rajouter des notes de piano sur L’hiver est mort. L’ajout demeure discret et très réussi, sur un ton plus léger qui nous mène à un refrain en onomatopées. Chanson qui inspire le sourire.

Le contraste est intense entre L’hiver est mort et YUL 24h, qui tombe dans un registre lent et empreint de tristesse ou de nostalgie (du moins dans la première portion, puisque le refrain se veut plus puissant et chargé). Encore une fois, les voix font la différence, avec des portions en chœur. La fin du EP est marquée par le blues-country plutôt léger de Resto vide. Du haut de son 1:23, on peut considérer cette chanson comme une petite blague de fin d’album.

En entendant le style de Maxime Auguste, on peut entendre diverses influences. Son EP arrive à donner une bonne idée de l’étendue de son registre, et avec quel type de compositions il est le plus à l’aise. Un artiste talentueux avec des bonnes idées, qu’il aura l’occasion de peaufiner et préciser. Il a aussi des bonnes idées imagées dans ses paroles, qu’il pourra aussi réaffirmer avec le temps. Le talent est là, reste qu’à le laisser mûrir jusqu’à pleine capacité.

L’album est disponible sur la page Bandcamp de l’artiste.

À écouter : Sommeil boréal, L’hiver est mort, YUL 24h

7,4/10

Par Olivier Dénommée

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