Sorti le 16 octobre 2012
July Talk fait fureur sur la scène rock alternative depuis le lancement de ce premier album homonyme en octobre 2012. Le groupe torontois fait sa marque grâce a ses musiques accrocheuses et aux voix singulières de leurs chanteurs principaux, soient Leah Fay et Peter Dreimanis. Tour d’horizon de ce premier opus qui nous fait connaître de véritables petits bijoux.
On se plonge dans le bain dès la première note avec la voix rauque particulière de Dreimanis, qui est rapidement jointe par celle plus douce et feutrée de Fay. D’emblée, The Garden laisse admirer le contraste des deux voix, que l’on a envie de comparer à «La belle et la bête». La chanson en elle-même est assez bonne, concentrée dans un rock profond et envoûtant que l’on retrouvera seulement plus tard avec Someone, puisque la piste suivante, Guns + Ammunition, se distingue plutôt par ses couleurs pop rock davantage commerciales. Sans tomber dans le pop bonbon, certains passages se laissent vraiment ancrer à l’oreille un peu comme le ferait un refrain folk (ce qui ne déplaît pas). Cette variété entre pop et rock est d’ailleurs présente tout au long du disque et, franchement, ça crée une super dynamique.
Après un vibrant Paper Girl, c’est Brother qui prend sa place avec aisance. La mélodie du refrain est tout simplement parfaite et les effets disco aux claviers ajoutent une texture des plus agréable, nous plongeant dans une toute autre époque. Seules Let Her Know et Having You Around viendront accoter la qualité principale de cette pièce : de ne jamais lasser l’auditeur.
On passe quelques morceaux un peu moins éclatants pour se retrouver face à la très jolie Don’t Call Home. Même si les couplets donnent une impression rétro plutôt légère, le refrain davantage rock vient contrebalancer cet effet et, vraiment, le contraste est réussi et établit efficacement le lien avec la chanson suivante, Black Lace. Déjà à la première écoute, la ligne de guitare nous laisse entendre une progression harmonique plus complexe très intéressante. Même si le début du refrain est assez quelconque, sa deuxième partie plus mélodieuse excuse le tout et, au final, on aime bien. Lugubre mais intense, I’ve Rationed Well vient clore le long jeu sur un drôle de ton et la chanson vient se terminer en queue de poisson; un peu décevant.
En 14 chansons, on a un aperçu assez global de July Talk. Même si quelques titres restent moins convaincants, plusieurs ont vraiment de quoi attirer l’attention et donnent impérativement envie d’en découvrir d’avantage sur la formation rock qui a sûrement encore beaucoup à raconter.
L’album est disponible, entre autres, sur le site Bandcamp du groupe.
À écouter : Brother, Having You Around, Don’t Call Home
7,5/10
Par Audrey-Anne Asselin