Corail Parc est le projet solo de Marc-André Beaudoin, que vous connaissez peut-être de Balmoral, Rose Fargo ou encore Palais. Ce projet particulier contient de fortes influences des années 1990, qui ont grandement marqué Beaudoin musicalement. Le bref album Volume 1 est la première offrande studio de Corail Parc.
Dès le début de Dans la mer mauve, on sait parfaitement à quoi on a affaire ici : un son très lourd, un peu crasse, avec beaucoup (voire un peu trop) d’effets dans la voix pour en ajouter davantage à la lourdeur de la musique. On dit que Nirvana et Weezer sont des influences de Marc-André Beaudoin, et on n’a aucune difficulté à y croire. Porcelaine nous confirme peu après que c’est bel et bien le son que l’artiste a choisi d’assumer.
À travers les effets de guitares, certaines chansons parviennent tout de même à se démarquer un peu. Notamment Tourne-disque, qui a un quelque chose de plus mélodique, l’agressif Soma, ou encore Nos corps s’enlaceront, à la construction qui rend parfaitement justice à l’esthétique de l’album. Les autres chansons, sans être inintéressantes, ressembleront au moins un peu à d’autres titres du même opus.
Volume 1 de Corail Parc réussit à créer une atmosphère particulière avec brio : on se sent transportés dans une autre décennie, et, bien que le voyage ne dure qu’une vingtaine de minutes, il arrivera à créer une certaine nostalgie pour les inconditionnels des années 90, ou les amateurs du son à la Navet Confit. Tout de même, cet opus aurait pu être plus punché : assez peu de chansons se démarquent réellement du lot, ayant des sonorités similaires entre elles, ce qui indique que, dans la plupart des cas, l’album se savourera mieux à petites doses.
Volume 1 est disponible sur la page Bandcamp de l’artiste.
À écouter : Tourne-disque, Soma, Nos corps s’enlaceront
7,3/10
Par Olivier Dénommée